Explorer la relation filière maïs, société et territoire

Depuis 2014, l’Association générale des producteurs de maïs (AGPM) a mandaté Sol et Civilisation pour mener une démarche patrimoniale sur la « recherche des conditions et moyens d’une relation « filière maïs – société – territoires » de qualité en France ». En prenant cette initiative, les maïsiculteurs français ont souhaité interroger avec un nouveau regard les liens entre la culture de maïs, les filières et les territoires, problématique complexe et difficile à cerner aujourd’hui. En 2014, la première étape de cette démarche avait été consacrée au recueil de l’expertise d’une centaine d’acteurs très divers : agriculteurs et producteurs de maïs, organisations professionnelles, organismes de collecte et de transformation, partenaires technique et économique de la filière maïs et d’autres filières agricoles, agents des services de l’Etat et des institutions publiques, élus des collectivités territoriales, responsables d’associations environnementales, acteurs du monde de la chasse. Ces personnes ont été rencontrées au niveau national ainsi qu’en en Alsace et en Midi-Pyrénées, les deux régions « pilotes » choisies par l’AGPM pour mener cette démarche.

Le premier trimestre 2015 a permis de partager les résultats issus de cette phase d’audit, en invitant l’ensemble des personnes auditées lors de réunions de restitution. Les participants ont confirmé l’importance stratégique du sujet et leur intérêt à ce que la démarche se poursuive en préservant les conditions d’écoute et de dialogue entre tous, que la phase d’audit avait fait émerger. Entre mai et octobre 2015, plus de 70 personnes ont été mobilisées lors de séminaires avec les acteurs de la filière, et dans chacune des régions Alsace et Midi-Pyrénées.

En mobilisant plus de 120 personnes depuis 2014, la démarche a fait émerger une communauté d’intérêt autour des relations filière maïs – société – territoires. A travers l’audit et les séminaires, les personnes impliquées ont co-construit une esquisse de plan d’actions « acceptable par tous » (diagnostic partagé, thèmes d’intérêts communs, pistes d’actions) qui sera présentée début 2016 à l’AGPM afin de déterminer les suites qu’elle souhaite donner à cette démarche.