Archive d’étiquettes pour : agriculture

Comment s’incarne la transition agricole ? D’où naît la motivation chez celles et ceux qui la portent ? Comment se mettent-ils en mouvement pour transformer leur activité ? Comment leur changement professionnel impacte-t-il leur trajectoire individuelle ? Comment leur mouvement personnel peut créer une dynamique vertueuse à l’échelle collective ?

Partant de la conviction que l’humain est au cœur de la transition, cet ouvrage présente le parcours d’une vingtaine d’acteurs – agriculteurs, chefs d’entreprise, porteurs de projets et tous ceux qui les accompagnent. Ces hommes, ces femmes se sont un jour mis en route vers une transition à chaque fois singulière, transformant ainsi tout un écosystème. Grâce à eux, nous découvrons comment cultiver le vivant de la terre peut concourir à cultiver le vivant en soi et dans sa relation aux autres.

Sarah Singla, Xavier Laureau, Emmanuelle Brisse, Eliott Mercier, Boris Tavernier, et bien d’autres… Chaque personne que nous avons écoutée nous a raconté son chemin de transition et sa manière de rêver son futur. Chacun révèle différentes approches de changement, différentes facettes de ce que l’on pourrait appeler la « transition agricole », à travers des étapes dont on peut noter tout à la fois la singularité et les points communs. Et ce sont ces points communs que les auteurs ont voulu définir afin d’apporter des clés de compréhension sur les transitions et éclairer ainsi le parcours de ceux qui souhaitent se lancer.

Ce livre, construit comme un voyage, est une invitation à la réflexion pour toute personne s’interrogeant sur les transitions agricoles et sur les chemins qu’il est possible d’emprunter.

Les auteur.e.s : Clémentine Antier est chercheuse en sciences sociales ; Fabienne Cottret est facilitatrice dans le secteur agricole ; Guillaume Dhérissard, ancien Directeur de Sol et Civilisation, dirige une coopérative agricole et de territoire ; Dominique Viel est experte sur les questions de développement durable.

L’ouvrage a été coordonnée par Camille Atlani-Bicharzon, membre de l’équipe de Sol et Civilisation

Une vidéo de présentation :

Découvrez les premières pages de cette invitation au voyage, en cliquant sur l’image ci-dessous :

Sol et Civilisation est partenaire de ce projet qui se concrétise après trois années de travail. Cet ouvrage « remet les pas dans les traces » pour rendre compte de manière précise et détaillée de cette dense et riche histoire agraire de l’Aubrac, analyser les mécanismes du développement agricole et rural de la région, et porter un regard sur les enjeux d’avenir qui l’attendent. Il est à la fois une histoire de l’Aubrac, de ses hommes, de sa race bovine, de ses filières d’élevage et de ses produits, de ses exploitations … .

 

« Entre 1964 et 1966, une des premières recherches pluridisciplinaires d’ampleur organisée en France par le CNRS – la RCP Aubrac – a mobilisé des dizaines de chercheurs pour étudier, décrire et comprendre un « établissement humain » de notre société occidentale contemporaine sous ses multiples aspects : ethnologie, agronomie, zootechnie, histoire, sociologie économique, dialectologie, etc.

L’objectif du présent ouvrage est de caractériser la profonde évolution qui a marqué ce territoire depuis cette époque. En effet, de la crise profonde des années 1950 à la relance réussie de la race aubrac et aux initiatives des années 1980 autour d’une offre valorisée de produits et services de qualité, jusqu’à l’émergence d’un véritable projet de territoire par la création d’un parc naturel régional dédié, l’Aubrac a connu un véritable développement de son élevage et de son territoire. Pays de « résistants », l’Aubrac s’est révélé aussi une région apprenante, réactive et innovante, dont les initiatives originales et les réussites nombreuses sont le fruit de dynamiques collectives, catalysées par des leaders visionnaires, et qui ont su cultiver leur patrimoine et la modernité. Pour autant, les réussites de l’Aubrac et son rayonnement aujourd’hui ne doivent pas éluder une lecture critique de son histoire et de la situation actuelle, pour mieux répondre aux défis de demain. Fruit de près de trois années de travail, cet ouvrage « remet les pas dans les traces » pour rendre compte de manière précise et détaillée de cette dense et riche histoire agraire de l’Aubrac, analyser les mécanismes du développement agricole et rural de la région, et porter un regard sur les enjeux d’avenir qui l’attendent. »

« L’ Aubrac : 50 ans de développement », de Jean-Baptiste Borrès, Claude Béranger, Joseph Bonnemaire, Sophie Devienne, Philippe Lacombe, Jean-Louis Rouquette – Paru aux Editions de l’Aube, octobre 2019.

 

 

 

Intelligence, projets, mobilisation, biens  » collectifs » ou « communs » ? Ces deux termes, bien souvent employés indifféremment, n’auraient-ils des significations différentes ? Découvrez la différence, ainsi qu’une réflexion sur les postures, savoir-faire et savoir-être du facilitateur stratégique en lisant l’article rédigé par Elise Levinson, chargée de mission Sol et Civilisation, paru sur le blog de Formapart.

« La facilitation revêt de multiples formes, au service de multiples commanditaires et problématiques. Il en est une, la facilitation stratégique, qui s’adresse en particulier aux problématiques complexes des territoires et des filières agricoles et alimentaires : développement d’agricultures et d’alimentations durables, gestion des risques dus à une pollution des sols ou des eaux, préservation de la biodiversité, développement local des emplois et des compétences…

Ensemble de pratiques mobilisant une posture singulière, des méthodes et des savoir-être spécifiques, la facilitation stratégique accompagne une diversité d’acteurs (agriculteurs, élus locaux, associations, Etat, entreprises, chercheurs, structures parapubliques…) à se rencontrer et co-construire dans leur complémentarité des stratégies de gestion du vivant sur leurs territoires et dans leurs filières agricoles et alimentaires.

Lire la suite

Pour aller plus loin :

Brédif, H., de Montbel, A. et al., (2019), Facilitations stratégiques, Refonder l’action en commun dans les organisations et les territoires, Presses Universitaires du Septentrion, Villeneuve d’Ascq

Christin, D. (2011), Gérer la nature et l’environnement : l’État, le marché et la communauté, Les Cahiers de la Recherche de Sol et Civilisation, n°1

http://www.facilitation-gestionduvivant.com/

 

LES TRANSITIONS AGRICOLES AU DÉFI DU CHANGEMENT D’ÉCHELLE

Co-construction, financement, accompagnement

 

En 2020, Sol et Civilisation et la Fondation Avril, en partenariat avec l’Association Nationale Nouvelles Ruralités créent la première édition de l’Agora des Transitions Agricoles : un événement annuel, à un mois du Salon de l’Agriculture, pour contribuer aux débats sur les transitions agricoles et rurales avec des propositions d’actions et de réflexions.

Pour cette première édition, nous avons choisi d’aborder la question des transitions agricoles au défi du changement d’échelle. Une trentaine d’experts de tous horizons ont été réunis lors d’un atelier d’intelligence collective pour faire émerger des solutions nouvelles en étudiant les enjeux-clés, les dispositifs existants, les freins (techniques, institutionnels, humains, juridiques, économiques, etc.), des objectifs souhaitables et des propositions concrètes d’action autour de trois thématiques :

  • Innovations juridiques et financières
  • Accompagnement des changements de pratiques
  • Placer les agriculteurs au centre d’un nouvel écosystème de valeur

Le fruit de ces réflexions sera mis en débat auprès de décideurs politiques et agricoles lors du colloque pour les faire réagir, réfléchir et discuter la pertinence des propositions. L’objectif n’est ni de promouvoir un modèle de transition, ni d’imposer des solutions, mais bien de participer à la vie des idées, d’inviter à faire un pas de côté dans la réflexion autour des transitions.

 

INFORMATIONS PRATIQUES

Quand : 9 avril 2020
Inscriptions à venir

Événement gratuit dans la limite de places disponibles

 

 

ÉDITION 1 – PRÉSENTATION

LES TRANSITIONS AGRICOLES AU DÉFI DU CHANGEMENT D’ÉCHELLE

En ce début de XXIe siècle, les transitions à mener dans les territoires sont indéniables et nombreuses : alimentation, gestion durable des ressources naturelles et de la biodiversité, lutte contre le réchauffement climatique, bien-être des populations… Dans toutes ces transitions, les agriculteurs et agricultrices ont un rôle capital à jouer tant leurs activités sont en prise directe avec le vivant. Nous voyons d’ores et déjà de nombreuses initiatives pionnières de projets agri-territoriaux émerger, mais force est de constater qu’elles ne font pas masse et qu’il demeure des verrous à débloquer pour passer un effet de seuil transformateur. Nous ne pouvons plus nous satisfaire du dynamisme de quelques pionniers, nous devons nous emparer de la question du changement d’échelle.

Que manque-t-il aujourd’hui pour passer ces effets de seuil ? Quels sont les besoins qui actuellement ne trouvent pas réponse ? Quelles solutions imaginer pour accompagner le déploiement à grande échelle de projets agri-territoriaux transformateurs dans les territoires ? Quels en seraient les leviers ? Autant de questions que nous tâcherons de porter à la réflexion lors de cette première Agora des Transitions agricoles.

L’agora grecque était un lieu de dialogue, de propositions et de débat où se préparaient les décisions publiques. Tous les ans, un mois avant le Salon de l’Agriculture, nous proposons d’ouvrir un tel espace de réflexion pour questionner et affiner des propositions concrètes pouvant contribuer à faire avancer les débats.

Portée par un think tank, une fondation et une association dédiés aux questions agricoles et rurales, l’Agora des Transitions Agricoles se veut un agitateur d’idées permettant de faire un pas de côté dans les réflexions autour des transitions agricoles.

 

Programme complet à venir

Sol et Civilisation a organisé conjointement avec Saf agr’iDées un débat  « L’agriculture intra-urbaine, une agriculture comme les autres ? »
Retrouvez les points clés, les contenus des interventions, les photos et toutes les informations relatives à cet agr’iDébat  qui s’est déroulé le 28 septembre 2015 à Paris.

 

Retrouvez également sur ce même sujet le Billet d’Anne-Claire Vial, présidente de Sol et Civilisation  :

« L’agriculture intra-urbaine, une agriculture comme les autres ? »

Le monde s’urbanise à grande vitesse. Entre 1900 et 2000, la population urbaine a été multipliée par vingt alors que la population mondiale quadruplait. Aujourd’hui, 50 % des habitants de notre planète vit en ville, en 2020, ce sera 60 %, probablement 70 % en 2050.  Les défis à relever de cette obésité urbaine sont énormes si l’on souhaite un tant soit peu que notre développement soit durable.

Le temps est peut être venu de retourner la boutade d’Alphonse Allais et de considérer qu’il ne faut plus construire des villes à la campagne mais bien de faire revivre la campagne dans nos villes. Au-delà de la formule, il s’agit de repenser le fonctionnement des espaces urbains et leur relation au vivant : une relation plus transparente, moins prédatrice, plus responsable en somme. Cela concerne d’abord l’articulation et la gouvernance de nos territoires, le rural ne devant pas être l’espace restant mais un partenaire de projet. Cela concerne désormais le cœur des villes qui ne saurait être que « de bitume et de béton ».

Le  fondateur de Sol et Civilisation, Raymond Lacombe, défendait l’idée qu’il ne pouvait y avoir de pays sans paysans, que le rapport des hommes au sol façonnait nos civilisations et que la voie du tout artificiel nous asséchait.  Les villes de demain devront intégrer davantage ces problématiques si elles veulent rester vivables.  Retrouver des sols, retrouver des paysans. Voilà un virage iconoclaste pour des villes qui, pendant longtemps, ont préféré aménager des espaces verts et évacuer leurs « ventres » vers leurs périphéries.

Ce mouvement est à l’œuvre. La question de l’agriculture intra-urbaine, qui en est l’une des manifestations, n’est plus anecdotique ou symbolique.  Fondamentalement, elle ouvre une nouvelle ère urbaine et des projets audacieux fleurissent ici et là. L’enjeu, désormais à court terme, est donc de savoir si, nous, agriculteurs « traditionnels », regardons cela comme un épiphénomène « bobo » ou comme un nouveau défi pour notre Profession. Nous avons le génie de rendre fertile la terre et y compris la plus difficile pour le bien-être des sociétés auxquels nous appartenons. Cette mission prend des nouveaux contours.

La relation « Sol » et « Civilisation », un défi éternel … et bien actuel.

 

 


Les 15 et 16 juin dernier, Sol et Civilisation participait à l’organisation d’un colloque à l’APCA intitulé « L’agriculture pour la qualité de vie dans les territoires » co-organisée avec l’APCA, le Courant pour une écologie humaine fondé par Gilles Hériard-Dubreuil, et les Chambres d’agriculture de Martinique et de la Drôme.

Cette rencontre a permis, avec des illustrations outre-marines et métropolitaines, des regards croisés sur des problématiques communes malgré les différences notables de ces territoires.

Retrouvez les vidéos de ces journées

 

 

Agriculteurs, ruraux non agriculteurs et gestionnaires de la nature : quel dialogue possible pour surmonter les difficultés et créer un rapprochement ? Quelles stratégies envisageables ? L’association Sol et Civilisation s’est associée à l’association Nature et Paysages et au Forum de l’agriculture raisonnée respectueuse de l’environnement (FARRE Mayenne) pour éclairer ces questions lors d’une soirée d’échanges et débats à Château-Gontier le 4 novembre 2010. Lire la suite

Voici la cinquantième Lettre de Sol & Civilisation.

« Cette publication qui accompagne nos travaux depuis 1996, au fond ocre très reconnaissable, a trouvé progressivement sa place. Elle est aujourd’hui diffusée à plus de 4500 exemplaires à rythme trimestriel. Elle connaît depuis peu une autre vie sur notre site Internet où certains numéros sont téléchargeables et où bientôt l’ensemble des articles publiés seront regroupés dans une base documentaire multi-thématique.

Raymond Lacombe, notre président fondateur, formait le voeu dans ses premiers éditoriaux que notre Lettre puisse être un espace ouvert aux idées et aux expériences, une espace de débat sur la ruralité, les territoires et plus globalement une réflexion à visée humaniste sur l’évolution de notre société. Cette société, nous disait-il, « dans sa marche forcée toujours plus rapide, déstabilise les groupes et les individus. La peur du lendemain, le risque de la perte de son emploi, les entreprises sur le qui-vive… tout cela crée un climat d’inquiétude et d’interrogation sur l’avenir. Il est nécessaire de redonner des perspectives. La place de l’homme, de sa responsabilité, de son rôle social et convivial doit, pour ce faire, revenir au centre des débats ». C’est, avec cette ambition, que près de 250 articles ont été publiés
depuis ; ce sont plus de 150 auteurs qui ont ainsi participé à ces débats livrant leurs réflexions, analyses et témoignages. Qu’ils en soient tous remerciés.  Dans cette période de débat démocratique où chacun cherche à proposer un chemin pour l’avenir de notre pays, nous avons souhaité saisir l’occasion d’un numéro spécial pour réaffirmer nos fondamentaux et remettre en perspective quelques textes qui ont marqué nos colonnes. Nous reviendrons ainsi dans les pages qui suivent sur des thématiques qui nous semblent importantes : la place du rural et de l’agriculture dans nos sociétés, le développement économique et la vie démocratique dans nos territoires. Nous espérons, ce faisant, éclairer des débats essentiels pour demain comme la nature du développement, l’organisation de nos territoires, la subsidiarité dans les niveaux de responsabilité. Ces thèmes me semble-t-il répondent en effet à trois grands enjeux que je voudrais, en guise d’introduction, souligner.

Il y a d’abord un enjeu rural. En France, l’opposition entre le rural et l’urbain semble aujourd’hui à première vue largement dépassée. Nous vivons dans une société de plus en plus intégrée où une grande partie de ce qui faisait la spécificité de ces espaces est en train de
s’atténuer. Les modes de vie sont désormais proches et nos territoires sont davantage interconnectés. Il n’en reste pas moins que s’exprime depuis quelques années un intense « désir de campagne ». L’exode urbain, la périurbanisation – phénomènes majeurs de la
dynamique démographique actuelle – sont certes encouragés par des logiques économiques (prix des logements moins chers) et sont favorisés par une capacité de mobilité accrue mais ils révèlent, me semble-t-il, un besoin profond pour chaque individu de se relier de nouveau au vivant, de retrouver des horizons, de sentir le temps des saisons, bref de retrouver la terre pour ne pas se perdre dans un monde de plus en plus artificiel. Je reste convaincu que l’homme ne pourra durablement vivre et s‘épanouir ni en « hors sol » ni hors du temps réel. Le territoire rural reste, de ce point de vue, un point d’ancrage et de relations fondamental. Trop souvent encore, l’espace rural est vu comme une réserve foncière des aires urbaines, il est temps de positiver sa différence et de mieux penser sa complémentarité avec la ville.
Il y a ensuite un enjeu territorial. Face aux crises économiques, politiques et environnementales qui secouent notre planète, nos états et nos communautés, le territoire apparaît comme un espace de projets d’avenir pour agir à la bonne échelle. C’est d’abord
un lieu d’innovation collective où peuvent être mis en synergie des entreprises et des projets, c’est aussi un espace pour agir ensemble notamment autour des problématiques des ressources naturelles qui demande à diverses parties prenantes de s’associer plutôt que de
s’ignorer, c’est enfin un lieu de respiration démocratique où peuvent s’articuler positivement démocratie participative et démocratie représentative. Au-delà du développement local, qui fait du lieu un creuset pour se différencier, le développement territorial qui est plus large apparaît donc de plus en plus comme un espace « médian » stratégique entre le local et le global, un noeud dans un système de relations toujours plus complexes pour favoriser un développement équilibré. C’est donc l’ambition du développement territorial que de
conjuguer développement économique, progrès social et gestion de l’environnement. Il doit résolument être encouragé.
Il y a enfin un enjeu de civilisation. Nous vivons simultanément des mouvements contraires qui peuvent se détruire l’un l’autre : la liberté individuelle et les exigences collectives, le local et le global, l’unité et la diversité, l’économie et l’environnement. Comment conjuguer
positivement ses forces plutôt que de les subir ? Les territoires ruraux, par leur nature même, par les hommes qui les animent, les projets qui les irriguent sont souvent aux avant-postes de cette ambition. Il est dommage que ces derniers soient alors vus comme de simples espaces récréatifs à entretenir. Mieux accompagner les expérimentations territoriales en milieu rural pourrait ainsi davantage inspirer nos sociétés en recherche de durabilité. L’Europe et la France ont la chance d’avoir un immense espace rural vivant, c’est leur identité, cela peut être une force dans la mondialisation, pour peu qu’elles en fassent un véritable atout de développement. »

Michel Ledru, président de Sol et Civilisation

Téléchargez la Lettre 50

L’agriculture apparaît aujourd’hui au cœur de la plupart de nos débats de société : sécurité alimentaire, qualité de l’alimentation, gestion de l’environnement, mutations énergétiques, préservation des ressources naturelles dans nos territoires, rôle de la science et du progrès technique dans l’innovation, compétitivité de nos économies dans la mondialisation, solidarité entre les peuples…

Pourtant, alors qu’elle n’a peut-être jamais été autant considérée comme stratégique, l’agriculture est de plus en plus accusée, sujet de divisions multiples ou mal comprise. Est-ce vraiment durable ?

« Pas de pays, sans paysans », nous interpellait Raymond Lacombe. Le 4e Cahier de Sol et Civilisation s’inscrit dans le sillage de la pensée du président fondateur de Sol et Civilisation. Il vise à comprendre cet apparent paradoxe et à éclairer l’actualité de cette conviction en France, et probablement dans d’autres régions du monde.
Pour ce faire, nous avons fait appel à différents regards et personnalités. Sans pour autant rechercher une lecture exhaustive de ce sujet, ô combien foisonnant, et encore moins des réponses définitives, les auteurs nous livrent ici leur part de vérité et contribuent chacun à mieux cerner le rôle que jouent ou que pourraient jouer les agriculteurs au sein d’un projet de société en ce début de XXIème siècle.

Retrouvez aussi des extraits d’une série de rencontre entre deux jeunes agriculteurs qui ont permis d’élaborer par la suite leur contribution commune pour le Cahier 4 avec l’article « Paysan entrepreneur, une posture pour les jeunes agriculteurs aujourd’hui ». Pour voir les extraits de leurs échanges et débats, cliquez sur ce lien.

Pour plus d’informations et commander l’ouvrage, contactez nous :

contact@soletcivilisation.fr
tél.: 01 44 31 16 61

Prix : 15 euros (+ frais de port)

ou accédez à la version téléchargeable de l’ouvrage en pdf.

Extraits de la Charte du Groupe

  • « Créer des lieux d’échanges et de débats afin de rompre l’isolement et de susciter des comportements citoyens. […]
  • Rappeler que l’économie et l’entreprise sont au service de l’homme. […]
  • Susciter une démarche de ressourcement et de recherche d’éthique commune fondée sur les différents textes de la déclaration des droits de l’homme. »

En 2001, Raymond Lacombe crée le Groupe de Camboulazet avec pour premier souci de « dépasser le quotidien pour réfléchir à l’avenir, se dégager de l’action pour la re-situer dans des perspectives élargies ». Depuis son départ, ses amis on décidé de poursuivre une démarche d’écoute et de réflexion sur la ruralité. Rapidement la décision est prise d’associer des jeunes. Ainsi, le lycée agricole de La Roque à Rodez devient partenaire, et avec ses élèves participe à l’organisation de conférences.

 

Au cours de l’année 2007, dans le cadre de la Lettre de Sol et Civilisation, Marie-Thérèse Lacombe et le groupe de Camboulazet rappelait les principaux enjeux qui animent leur engagement mais aussi les réflexions et travaux poursuivis par le groupe.

« Notre société perçoit essentiellement l’agriculture au travers de son rôle de production et d’alimentation. Certes, ce rôle est précieux et primordial et le restera toujours. Il est aujourd’hui souvent entaché et dénigré (pollutions, impact sur l’environnement). Il est urgent de prendre conscience que les missions de l’agriculture sont plurielles.

En réfléchissant aux relations entre agriculture et société face au vivant, nous devons nous pencher sur les avancées que nous proposent les agrobiosciences. Des

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voies nouvelles nous sont peut-être ouvertes, si nous savons être présents et participants.

Par ailleurs, vivant en pleine nature, conscients de leur place irremplaçable dans l’entretien des territoires, les agriculteurs ont à partager des biens, l’eau en particulier à tous et pour tous. Il est bon de se situer dans le grand circuit de l’eau sur Terre, de prendre connaissance des richesses, des manques, des gaspillages pour envisager une politique partagée par tous.

De la même manière le paysage, certes façonné par des générations d’hommes de la terre, devient une richesse à partager. Chacun, selon sa situation, son âge, son mode de vie, ses convictions spirituelles l’interprète différemment. Quel bienfait de pouvoir se le dire pour comprendre et contrer des barrières, certes virtuelles, mais qui sont à l’origine des guerres de voisinage, ou nous installent en concurrents. Le paysage appartient à tous.

Ces trois réflexions successives ouvrent des chemins d’avenir pour trouver la place de l’agriculture dans la société. Notre place existe, nous devons le faire savoir, le faire apprécier avec des thèmes renouvelés.

L’agriculture a toujours été très partie prenante et fondatrice du milieu rural. Avec un nombre d’agriculteurs en diminution constante qu’advient-il ? Qui parle actuellement du milieu rural ? Cela ne figurait pas dans les questions exposées lors des dernières échéances électorales à part l’énoncé du retrait de quelques services publics en milieu rural. Ceux qui y séjournent en vacances ou qui viennent y construire se font conquérants, avec des réflexes citadins mal appropriés. La ruralité existe, dépositaire d’un mode de vie et de valeurs propres que nous avons à partager, anciens et nouveaux venus sont ceux qui peuplaient les nombreux lotissements de nos petits bourgs, comme ceux qui s’installent dans nos usines et nos fermes abandonnées.

La ruralité est proximité, diversité, communauté, convivialité, simplicité. Elle est porteuse de beauté, d’authenticité, de vie cachée, de vie sauvage, de patrimoine, de paysage. Les lieux, l’écoute, l’accueil y sont vrais, ou plus proches à créer et à entretenir. Mais il n’y a pas de génération spontanée à ce bien vivre en rural, et le laisser faire peut conduire à des incompréhensions ou des affrontements. Avec des expériences régionales, européennes, nous avons réfléchi à ce concept. L’agriculture, porteuse du vivant et d’avenir. La ruralité porteuse d’espoir pour la société. Cela le sera si nous voulons être présents, inventifs, dans les nouvelles expressions de la vie rurale.«