Archive d’étiquettes pour : urbain

Brisons la glace : la fin du rural ?

Propos d’ouverture

Anne-Claire Vial, Présidente de Sol et Civilisation  Introduction

Philippe ESTEBE, Directeur de l’Institut des Hautes Etudes de Développement et d’Aménagement des territoires en Europe (IHEDATE) 6’57

Le rural a-t-il encore sa place après la réforme territoriale ?

Gérard-François Dumont, Géographe, fondateur de la revue « Population et avenir »  8’25

Dans la mondialisation, peut-on se développer hors des métropoles

Laurence Harribey, Politiste, élue locale  13’39

Xavier Beulin, Président de la Fédération nationale des syndicats d’exploitants agricoles (FNSEA)   16’37

Nouveaux horizons : Des territoires à inventer

L’innovation sera territoriale

Geneviève Ferone, Présidente du cabinet Casabee  19’50

De nouvelles démarches pour le rural dans le Turinois (Italie)

Elena Di Bella, Directrice du développement rural de la ville métropolitaine de Turin  20’53

Table ronde : Ambitions rurales, ambitions territoriales

Vincent Piveteau, Président du Collectif Ville Campagne  22’21
Laurence Barthe, Prospectiviste  23’06
Frédéric Gilli, Economiste et urbaniste  24’04
Vincent Piveteau, Président du Collectif Ville Campagne 24’25

L’heure de penser la ruralité autrement

André Loechel, Président de la Fondation des Territoires de Demain 25’56

 

Les interventions sont visionnables sur notre chaîne Vimeo.

 

 

 

Sol et Civilisation a organisé conjointement avec Saf agr’iDées un débat  « L’agriculture intra-urbaine, une agriculture comme les autres ? »
Retrouvez les points clés, les contenus des interventions, les photos et toutes les informations relatives à cet agr’iDébat  qui s’est déroulé le 28 septembre 2015 à Paris.

 

Retrouvez également sur ce même sujet le Billet d’Anne-Claire Vial, présidente de Sol et Civilisation  :

« L’agriculture intra-urbaine, une agriculture comme les autres ? »

Le monde s’urbanise à grande vitesse. Entre 1900 et 2000, la population urbaine a été multipliée par vingt alors que la population mondiale quadruplait. Aujourd’hui, 50 % des habitants de notre planète vit en ville, en 2020, ce sera 60 %, probablement 70 % en 2050.  Les défis à relever de cette obésité urbaine sont énormes si l’on souhaite un tant soit peu que notre développement soit durable.

Le temps est peut être venu de retourner la boutade d’Alphonse Allais et de considérer qu’il ne faut plus construire des villes à la campagne mais bien de faire revivre la campagne dans nos villes. Au-delà de la formule, il s’agit de repenser le fonctionnement des espaces urbains et leur relation au vivant : une relation plus transparente, moins prédatrice, plus responsable en somme. Cela concerne d’abord l’articulation et la gouvernance de nos territoires, le rural ne devant pas être l’espace restant mais un partenaire de projet. Cela concerne désormais le cœur des villes qui ne saurait être que « de bitume et de béton ».

Le  fondateur de Sol et Civilisation, Raymond Lacombe, défendait l’idée qu’il ne pouvait y avoir de pays sans paysans, que le rapport des hommes au sol façonnait nos civilisations et que la voie du tout artificiel nous asséchait.  Les villes de demain devront intégrer davantage ces problématiques si elles veulent rester vivables.  Retrouver des sols, retrouver des paysans. Voilà un virage iconoclaste pour des villes qui, pendant longtemps, ont préféré aménager des espaces verts et évacuer leurs « ventres » vers leurs périphéries.

Ce mouvement est à l’œuvre. La question de l’agriculture intra-urbaine, qui en est l’une des manifestations, n’est plus anecdotique ou symbolique.  Fondamentalement, elle ouvre une nouvelle ère urbaine et des projets audacieux fleurissent ici et là. L’enjeu, désormais à court terme, est donc de savoir si, nous, agriculteurs « traditionnels », regardons cela comme un épiphénomène « bobo » ou comme un nouveau défi pour notre Profession. Nous avons le génie de rendre fertile la terre et y compris la plus difficile pour le bien-être des sociétés auxquels nous appartenons. Cette mission prend des nouveaux contours.

La relation « Sol » et « Civilisation », un défi éternel … et bien actuel.

 

 


La notion est apparue en 1350, est alors qualifiée de rural tout ce qui concerne « la vie dans les campagnes : l’habitat, l’économie, les mœurs… » (Y. Jean et M. Perigord – 2009). Pendant très longtemps, la campagne, de par ses activités, son rapport au sol, son organisation sociale, est un monde en soi, bien différent de la ville. Cette distinction est même structurante pour nos sociétés, l’urbain et le rural sont deux modalités d’occupation de l’espace, deux façons de vivre ensemble.

Aujourd’hui cette dichotomie ville-campagne semble de plus en plus dépassée. L’uniformisation des modes de vie, le développement des mobilités, la tertiarisation accrue de nos économies, l’interpénétration des habitats, font que la campagne ne serait plus vraiment la campagne. La ville, plus ou moins dense, serait finalement partout. Certains dès lors s’interrogent : le rural existe-t-il encore ?

Cette question ne nous semble pas seulement théorique car elle nous renseigne finalement sur l’ambition que nous avons pour les territoires ruraux. Seront-ils seulement des réserves foncières, des lieux de nature ou de production ou pourront-ils, par leur altérité propre, contribuer à construire d’autres équilibres, participer activement au développement harmonieux de nos sociétés ?

Ce 54ème numéro de notre Lettre ouvrira la question. Nous vous proposons pour ce faire d’abord le regard de trois chercheurs en sciences sociales, Guy Baudelle, Francis Aubert et Gilles Laferté, respectivement géographe, économiste et sociologue. Nous ouvrirons ensuite le débat avec quelques personnalités engagées Serge Bonnefoy, secrétaire technique de Terres en Villes, Vincent Piveteau, président du Collectif Ville Campagne, et Claire Bolduc, présidente de Solidarité Rurale du Québec. Nous vous proposerons enfin quelques réflexions que nous avons défendues avec Notre Europe-Institut Jacques Delors suite à une série de séminaires que nous avons co-organisée cet hiver sur la place des territoires ruraux dans l’Europe du XXIème siècle.

Les campagnes d’hier ont de toute évidence disparues. Les campagnes d’aujourd’hui sont de plus en plus connectées, les frontières comme partout s’effaçant peu à peu. Pourtant il nous apparaît bien que la ruralité, comme façon d’être au monde, comme pôle d’innovation, a encore toute sa modernité. Si l’espace clos n’est plus, le territoire reste bien une notion d’avenir.

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Les territoires ont-ils encore un sens à l’heure de la mondialisation des marchés et de la mobilités des hommes, à l’heure des mondes virtuels et des réseaux ?

La ville et la campagne sont-ils encore des espaces singuliers ?

Avec la fonctionnalisation des lieux, ne faut-il pas seulement penser leur connexion et les aménager chacun pour qu’ils soient vivables ?

Guillaume Dhérissard, directeur de Sol et Civilisation a tenté de répondre à ces questions dans l’article « Faire territoire aujourd’hui, au-delà des villes et des campagnes » paru dans la revue PCM (Revue des ingénieurs des ponts, des eaux et des forêts) de février 2013.

« La proposition de loi concernant le développement des territoires ruraux, préparée par le ministère de l’Agriculture, de la Pêche et des Affaires rurales, va être soumise aux Assemblées au cours de la prochaine session parlementaire, probablement à partir de janvier 2004.

 

Au moment où cette loi va être débattue, il nous parait judicieux de proposer des réflexions issues de nos groupes de travail, mais également d’appuyer notre propos par des témoignages concrets issus d’études et d’expériences vécues. C’est également pur nous l’occasion de réaffirmer nos convictions et de vous apporter un éclairage complémentaire au débat qui va s’engager.(…) »

Michel Ledru, président de Sol et Civilisation

 

 

Ce numéro comporte également en page de couverture un hommage à Julien Coléou, membre du Comité de parrainage et du Comité d’orientation de Sol et Civilisation.

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« Cela fait maintenant 10 ans que Sol et Civilisation existe. 10 ans que nous essayons de monter, de piloter des équipes de réflexion autour des grands enjeux de notre société contemporaine.

Sol et Civilisation est née de la grande manifestation qui avait eu lieu le 19 septembre 1991, à Paris, où 300 000 paysans et ruraux avaient réussi à interpeler la France entière en disant : « Réagissez, le monde rural existe, nous sommes encore là et nous pouvons rendre service à la société toute entière ! ».

Les fondements de notre association sont toujours d’actualité : l’homme doit être replacé au cœur des débats, de tous les débats, quels que soient ses origines, sa religion, sa philosophie, son milieu de vie.

(…)

C’est à nous, entrepreneurs, agriculteurs, élus, associations de trouver de nouvelles alternatives et de retrouver cette union sacrée entre l’homme, l’activité et l’espace. »

Raymond Lacombe, président

Sommaire

  • Y’a t’il un déménagement du territoire ?, par Gérard François Dumont, professeur à l’Université Paris Sorbonne
  • Restructuration départementale et réorganisation des paroisses, par Père Jean-Louis Vincent, directeur de l’Institut théologique d’Auvergne
  • Un développement durable au service des montagnards, par Jean Bouliaud, chercheur à l’Inra
  • Urbains, ruraux en Ile-de-France : contruire la coexistence, par Jean-Paul Huchon, président du Conseil régional d’Ile-de-France
  • Le projet socio-politique du développement durable, par Henry Ollagnon, professeur à l’INA-PG

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« Notre pays a bien du mal à retrouver le sens et les bases fondamentales d’une vraie politique d’aménagement du territoire.
Après la récente loi Pasqua de 1995 qui avait suscité un large débat sur tout le territoire, le nouveau gouvernement veut aussi sa loi sur  » le développement durable du territoire ».
L’axe central des propos de Madame Voynet dans les premiers textes en préparation met l’urbain, la ville au centre, comme moteur de la gestion de territoire. « C’est par la ville qu’on féconde les espaces ruraux ».

Cette orientation de départ doit être revue sur le fond. Les grandes agglomérations sont en panne, les difficultés et les tensions s’y accumulent. Elles ne sont pus forcément la modernité d’hier, mais plutôt le repoussoir pour beaucoup.

Les grandes villes implosent sous les coups d’une sur concentration anarchique. Certains espaces ruraux souffrent d’anémie, les villes d’obésité. Combien de  temps une tête qui ne cesse d’enfler peut elle survivre à un corps atrophié ?

Il faut donc corriger ce qui devient insupportable. Il faut revenir à l’essentiel, aux fondements. Comment réanimer, se réapproprier, irriguer l’ensemble du sol national? Comment créer les conditions d’une répartition harmonieuse des hommes et des activités sur tout notre territoire ? (…)
Plus que jamais la nécessité d’une mobilisation générale pour se réapproprier tout notre territoire s’impose à tous. Ne partons pas dans une mauvaise direction. »

Raymond Lacombe, président de Sol et Civilisation

Sommaire

  • Les emplois à temps partagés en Ségala Limargue, par François Moinet

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« Milieux ruraux et milieux urbains ont partie liée de bien des manières : beaucoup vivent en ville et ont un attachement particulier pour la campagne. Ceux qui vivent en milieu rural viennent en ville chercher des services. Certains citadins, et ce mouvement semble s’amplifier, voudraient vivre dans une petite ville ou un village.
Les uns ont besoin des autres. Les uns doivent reconnaître les autres. Nous formons une seule et même société.Il s’agit de cesser de l’oublier !

Pourtant nous constatons chaque jour que les milieux ruraux et les villes coexistent de manière pratiquement indépendante. Comme si ces deux univers étaient cloisonnés.
Il n’est plus possible de continuer à gérer les villes comme si elles étaient « hors sol ». De même, les ruraux ne peuvent plus rester soumis à la perspective d’être soumis à la perspective d’être les derniers occupants de campagnes dépérissantes. (…)

Ce numéro 4 de notre Lettre présente le compte rendu des 5èmes Assises de Sol et Civilisation (26 septembre 1996). Nous avons voulu ouvrir le débat, charge à chacun d’entre nous de poursuivre la réflexion et de développer des actions. »

Raymond Lacombe, président de Sol et Civilisation

Téléchargez la Lettre 4

« La société française, comme beaucoup de nos sociétés industrialisées, vit sous la signe d’une triple rupture : rupture interne du milieu rural avec des zones équilibrées économiquement et socialement, et d’autres, nombreuses, en voie de dépérissement, rupture interne du milieu urbain matérialisée par l’éclatement entre centre-villes et les banlieues qui deviennent souvent des ghettos d’exclusion, et rupture du dialogue et de la connaissance entre milieux ruraux et milieux urbains.

Pour redonner chance à la société française, il faut une forte volonté de rééquilibrage pour effacer ces trois ruptures et favoriser une harmonie entre tous les territoires et entre tous les hommes. Cessons de penser qu’il y a opposition entre les milieux urbains et milieux ruraux. Chacun a sa mission. Le territoire est un tout et c’est en tant que tel que nous devons réapprendre à le gérer. Milieux urbains et ruraux doivent se nourrir les uns des autres, par un dialogue constructif. Nous devons à tout prix empêcher la disparition du dialogue économique et culturel entre ces deux pans de notre territoire.

La France a la chance d’avoir, contrairement à beaucoup d’autres pays européens, un immense espace rural. Il est absurde de vouloir concentrer les activités et les hommes sur quelques super métropoles qui coûtent des sommes colossales en infrastructures diverses ; sans compter les inconvénients multiples sur le plan humain, social et culturel.

L’avenir de la société dépend de la participation de chacun et de tous à son élaboration. Chacun doit avoir sa place dans le débat. Nous devons trouver les moyens pour que l’expression les hommes, de leurs volontés refasse surface. La place de l’homme, de sa responsabilité, de son rôle social et convivial doit revenir au centre du débat.

C’est sur ces bases qu’une réflexion de fond à la fois sociologique, économique et politique est engagée au sein de l’association Sol et Civilisation depuis 4 ans. Des groupes de réflexion réunissent des personnes de différents horizons socioprofessionnels, de tous bords politiques, urbains et ruraux. Leur objectif est de redonner à l’homme sa place dans nos sociétés. Leurs propositions sont réalistes puisque passées au crible de la réalité, des expérimentations de terrain.

Sol et Civilisation s’est également fixé comme objet d’interroger l’opinion publique, les socioprofessionnels et les décideurs politiques.

Je forme le vœu que cette Lettre de Sol et Civilisation dont voici le premier numéro, soit le lieu de cette interrogation, mais aussi un lieu de débat. Aussi, nous vous engageons à nous faire part de vos réactions, de vos idées et de vos expériences. »

Raymond Lacombe, président de Sol et Civilisation

Sommaire

  • Pour un État moderne en France, par Jacques Voisard
  • Emploi rural : désertion des jeunes, par Françoise Renard
  • L’audit patrimonial : un nouvel outil au service du développement local, par Dominique Olivier
  • « Les pays au cœur des initiatives locales », prises de position de Sol et Civilisation, par Carine Auzanneau

Téléchargez la Lettre 1