Face au sentiment d’abandons ressentis ou vécus par certaines campagnes, en réponse au défi de la « périphérie » territoriale face à la centralité métropolitaine, cette journée co-organisée avec agridées s’attachera à montrer que le rural à l’ère des réseaux aurait a contrario un avenir insoupçonné. Des signaux faibles bousculent nos géographies physiques et mentales, qui redonnent des perspectives à ces espaces peu denses mais demain davantage reliés.

Le numérique offre des opportunités au monde rural. Cependant nous oublions souvent que derrière cet immatériel se cachent des enjeux bien matériels : infrastructure, accès aux ressources, etc.. En outre, l’abondance d’outils pour faire du lien ne garantit pas que l’on fasse société.

Quelle place pour la notion de proximité à l’heure du numérique ? Et si l’important au XXIe siècle n’était pas tant la densité que la capacité à se relier ? Comment le rural peut-il s’en emparer et devenir un laboratoire d’innovations pour l’intégralité de la société ?

#territoire #ruralité #numérique #société #lien

PROGRAMME

10h30-10h40 •  Mots d’ouverture

– Anne-Claire Vial, présidente de Sol et Civilisation
– Luc Esprit, administrateur d’agridées et membre du Comité d’orientation de Sol et Civilisation

10h45-10h50 •  Introduction par Natacha Fellous, animatrice de la journée

10h55-11h25 •  Exposé de cadrage : Retrouver la mémoire pour penser la révolution numérique

– Valérie Jousseaume, géographe, chercheuse au CNRS

11h30-12h15  TR1 : « Le numérique reconnecte la ruralité : vraies perspectives ou trompe l’oeil ? »

– Violaine Champetier de Ribes, entrepreneure française et e-résidente estonienne
– César Gélvez, doctorant en géographie numérique, CNRS/PACTE Grenoble

12h15-14h00  Cocktail déjeunatoire


14h00-14h45 
 TR2 : « Numérique et espaces ruraux : entre bénéfices et perturbations »

– Benoît Thieulin, membre du Conseil économique, social et environnemental, ex-PR du Conseil national du numérique

– Franck Burdeyron, directeur associé, Ocalia

– Dominique Viel, spécialiste des questions écologiques et environnementales, Ministère des Finances – administratrice de Sol et Civilisation


14h50-15h35 
 TR3 : « Faire territoire à l’heure du numérique : une chance à saisir ? »

– Fabien Miedzianowski, directeur général adjoint du Conseil Départemental du Cantal

– Hugo Lambert, coordinateur du Lab Territorial


15h40-16h10 
 Clôture : Retrouver le territoire pour panser la révolution numérique

– Valérie Jousseaume, géographe, chercheuse au CNRS


16h15-16h20 
 Remerciements des présidents

(sous réserve de modifications)

 

Les 27emes Assises de Sol et Civilisation inaugurent un partenariat avec la Fondation Avril. Au cœur des préoccupations de nos organisations : les défis de l’agriculture.
Ce colloque a réuni chercheurs et acteurs des territoires autour de thèmes majeurs comme : La place des agriculteurs dans les territoires, les enjeux agricoles dans les territoires en transition, le rôle des agriculteurs face à de nouveaux besoins, les initiatives et les outils existants et ceux à imaginer pour une agriculture créative et pérenne.
À la lumière des exposés et des échanges, c’est finalement notre capacité à savoir-vivre ensemble dans un monde meilleur, qui est en question.

#transition #agriculture #agriculteur #ruralité #innovation #financement

Avec les précieuses interventions de : • François Beaupère, Président de la commission territoires, Chambre régionale d’agriculture des Pays de la Loire • Denis Digel, Président de Cœur Paysan • Sophie Galharret, Déléguée RSE de GRDF • Rob Hopkins, Fondateur du mouvement international des Villes en Transition • Hervé le Bras, Démographe et historien • Jean-Hervé Lorenzi, Président du Cercle des Économistes • André Marcon, Président de MACEO • Valérie Métrich-Hecquet, Directrice générale de la DGPE – la direction de la performance économique et environnementale des entreprises – auprès du ministre de l’Agriculture et de l’Alimentation • Thierry Pech, Directeur général de Terra Nova • Bastien Sachet, CEO de Earthworm • Bertrand Schmitt, Économiste, directeur de recherche à l’INRA • Bernadette Sozet, Déléguée générale Initiative France • Laure Verdeau, Responsable de Mission au Pôle de Conseil, BPI

 

 

 

 

 

 

Dans le prolongement de son assemblée générale, Agr’idées a organisé le 5 juin 2019, à Paris, une conférence sur le thème « Faire de l’exploitation agricole une entreprise de son temps ». Tout au long de cette journée animée par Yves Le Morvan, se sont succédés des chefs d’entreprise agricole ou agroalimentaire, mais aussi des représentants de la distribution, de l’enseignement agricole, de la banque, des filières et des territoires, sans oublier des spécialistes du droit rural et de la fiscalité agricole. Leur point commun : dire haut et fort que l’entreprise agricole d’aujourd’hui ne peut plus être contrainte par des dispositions héritées du passé et doit s’épanouir dans un cadre rénové intégrant les nouveaux impératifs économiques et sociétaux.

L’entreprise agricole a d’ores et déjà de nouveaux besoins

Au cours d’une table ronde, Hubert Bosse-Platière (Professeur des Universités, UBFC), Julien Forget, avocat associé du Cabinet Terresa, Robert Boitelle (membre du Comité d’orientation de Sol et Civilisation) et Jean-Marc Bournigal (Directeur général AGPB) ont évoqué respectivement la question foncière, les évolutions de la fiscalité, la nouvelle dimension sociétale de l’agriculture et les outils de gestion de risques et de résilience de l’agriculture. Hubert Bosse-Platière a notamment souligné la nécessité de disposer d’un document unique qui permette d’envisager la politique foncière de manière globale, au lieu de l’actuel millefeuille territorial. D’après Julien Forget, la fiscalité évolue de plus en plus vers la notion d’entreprise multisectorielle. Robert Boitelle, lui-même pluriactif, constate que les ruraux ne connaissent pas ce qui se fait dans une exploitation agricole. « Nos fermes sont en perpétuelle évolution. Il faut montrer comment nous travaillons, rétablir le capital confiance. Demain l’agriculture sera innovante, mais encore plus communicante ! ». Pour les céréaliers représentés par Jean-Marc Bournigal, au-delà des outils destinés à améliorer la résilience des entreprises, une des réponses se trouve dans la démarche HVE, capable de rassurer la société civile.

VOIR AUSSI la vidéo de cette journée : https://www.youtube.com/watch?v=VwfhAjGnISE
(Retrouvez l’intervention de Robert Boitelle entre 4’17 et 4’28)

Tous les acteurs de la ruralité étaient réunis ce 4 juin à Paris à l’event « Ruralisons » pour donner un nouvel élan aux territoires.

Organisé par l’UMIH, Union des métiers et des industries de l’hôtellerie, l’Association des maires ruraux de France, les Maisons familiales rurales, Familles rurales, l’Association nationale des Nouvelles ruralités et Leader France, il a été décidé la création d’un parlement rural français dont les premières décisions ont été présentées. Les signataires ont déjà pris contact avec Jacqueline Gourault, ministre de la Cohésion des Territoires et des Collectivités territoriales.

ruralité désertification mesures

Pour en savoir plus :
http://www.lafranceagricole.fr/actualites/ruralite-creation-dun-parlement-rural-1,7,3288620133.html

 

Nous le savons, 40% des exploitants agricoles français ont 55 ans ou plus. Le nombre de jeunes installés a pour sa part baissé de près de 30% en 20 ans. Le renouvellement de la population agricole est donc un enjeu majeur pour l’intégralité de la société française.

Joel Salatin, agriculteur américain présenté par Time Magazine comme l’un des agriculteurs les plus innovants au monde, en a fait son cheval de bataille. Il défend ardemment l’importance de l’agriculture dans la société et cherche à inspirer une nouvelle génération d’agriculteurs innovants dans le monde entier. Sur la ferme établie par son père en deuxième activité en Virginie, il a lui-même lancé sa première entreprise de poules pondeuses alors qu’il n’était qu’un enfant et son fils Daniel, ainsi que ses petits-enfants, ont également lancé leur première activité avant leurs dix ans. Comment donc encourager les jeunes générations à s’installer ?

Pour Salatin, cela commence par montrer que l’on peut vivre confortablement du métier d’agriculteur – et ce, même sur des petites surfaces. Dans sa première Masterclass en France les 5 et 6 mai 2019 à la Ferme de Coume Sourde (Aude), il a présenté les fondements de son approche. Entre multifonctionnalité, gestion holistique des ressources et synergie des productions, son succès – une ferme générant aujourd’hui 3 millions de dollars de profits – fait dresser l’oreille à ses recommandations.

Accédez au portrait 

@Polyface Farm

Ruralisons les esprits, ruralisons l’économie, ruralisons la transition énergétique, ruralisons les investissements, ruralisons la culture, ruralisons les mobilités… Cet évènement souhaite changer les regards sur la ruralité et promouvoir l’engagement des hommes et des femmes qui la font vivre. Il rassemblera des entreprises, des associations, des chercheurs, des élus, des artistes, des étudiants qui font et vivent la ruralité d’aujourd’hui et façonneront celle de demain. Une journée de réflexions, de débats et de création de liens pour préparer un monde tourné vers l’avenir, avec et par la ruralité.

Truong Giang Pham, chef de projet au sein de Sol et Civilisation interviendra à la table ronde : « Comment la ruralité peut-elle former le terreau d’un renouveau social et sociétal et devenir terre d’avenir pour les générations futures? ». Il est Docteur en économie et a particulièrement investi, dans ses travaux universitaires, les thématiques d’emploi et de compétences en sciences régionales. Il s’appuie notamment sur la dimension spécifique des compétences dans les territoires afin d’établir des leviers du développement territorial.

Rdv le 4 juin à la Bellevilloise (Paris) ! Inscrivez vous : https://lnkd.in/dbn4Zr6

 

L’association Sol et Civilisation a été lauréate de l’appel à projet Mobilisation Collective pour le Développement Rural (MCDR) lancé par le Réseau Rural National.

Nous avons lancé le projet Territoire Apprenants qui ambitionne – sur trois ans – d’identifier les mécanismes territoriaux innovants d’apprentissages qui contribuent à améliorer la résilience des territoires et sécurise les parcours professionnels des individus.

Au programme : audits de territoires, actions de communication, temps de travail avec les partenaires…

Les actions du projet

Le projet MCDR va nous permettre de réaliser trois niveaux de travail tout au long du projet:

– Des audits de territoires, pour découvrir et analyser les mécanismes d’apprentissage dans les territoires.

– Des temps de travail entre partenaires pour confronter les audits aux expertises et analyses des partenaires, et ensemble analyser le sujet de façon plus approfondie.

– Des temps de communication, pour partager ces éléments plus largement, les débattre et les confronter à d’autres angles d’analyse (colloques, soirées débats,…).

In fine, nous proposons de produire un guide pratique et de capitalisation sur la manière dont lancer une dynamique de territoire apprenant avec des initiatives plus innovantes rédigées sous forme de fiches.

Des partenaires associés

Le projet mobilise des partenaires : la Communauté de Communes d’Erdre et Gesvres (Loire-Atlantique), le Pays de Fougères (Ille et Vilaine), l’Institut de Formation des Cadres Paysans (IFOCAP) et l’Union Nationale des Maisons Familiales Rurales (UNMFREO)
et des partenaires associés : l’association des Centres Culturels de rencontre (ACCR), le Carrefour Rural des Acteurs Normands (CREAN), le Comité Mondial pour les Apprentissages tout au long de la vie (CMA), la Librairie des Territoires .

Vous pourrez très prochainement nous suivre via un site dédié au projet !

EN PARTENARIAT AVEC

L’équipe de facilitateurs de Sol et Civilisation a contribué a cet ouvrage paru en avril 2019.

Peut-on réhabiliter des conditions de vie acceptables dans des territoires ayant subi une contamination chimique ou radioactive ? Comment favoriser une articulation harmonieuse entre des dimensions et des enjeux apparemment contradictoires ? Quelles modalités sont susceptibles d’aider à l’émergence d’une communauté de prise en charge d’un problème complexe et multi-acteurs ? De l’île de la Réunion à la plaine de Versailles, du Haut-Béarn aux territoires biélorusses affectés par l’accident de Tchernobyl, les douze cas développés dans cet ouvrage ont été rédigés par des praticiens de la facilitation stratégique. Ils offrent un formidable message d’espérance pour des personnes confrontées à des situations qui paraissent inextricables : en complément des initiatives individuelles et des réponses collectives, un levier majeur de changement peut être activé, celui de l’action en commun.

Édition Première édition, Éditeur Presses Universitaires du Septentrion
ISBN-102757424696
ISBN-13 978-2-7574-2469-8
 

Toujours moins d’agriculteurs en France, est-ce vraiment inéluctable ?

Cette Lettre est écrite avec L’Institut d’Auvergne du Développement des Territoires (IADT) et S’Installer en Massif Central. Notre objectif est de présenter le projet TEMOIN au travers de différents regards et de rendre compte des premières analyses et avancées qui en ressortent à ce stade.

La MSA (Mutualité Sociale Agricole) est formelle et vient de le rappeler en cette fin janvier 2019 : le nombre total d’agriculteurs continue de baisser en France. Le nombre de chefs d’exploitations agricoles s’est réduit à 448 500 en 2018, il s’élevait encore à 453 000 en 2017, 462 000 en 2016. Il y a dix ans, en 2008, la France comptait 514 000 exploitations. Le pays perd entre 1.5 % et 2 % de chefs d’exploitation par an. « Les installations de nouveaux agriculteurs ne compensent toujours pas les départs, c’est systématique chaque année » a précisé un responsable de la MSA à l’AFP le 28 janvier dernier.
Les chiffres sont donc têtus et les projections ne sont guère encourageantes au regard de la pyramide des âges de la profession : il y a, année après année, toujours moins d’agriculteurs en France. Ce constat est malheureusement connu de longue date et certains territoires s’inquiètent de passer sous un seuil irréversible avec des densités agricoles devenus trop faibles pour maintenir un tissu professionnel.
Personne n’est insensible à cette situation. Organisations agricoles, acteurs des filières agro-alimentaires, élus nationaux comme locaux, habitants proches ou lointains s’en inquiètent sincèrement. Les effets d’une désertification agricole sont en effet bien connus et redoutés : déprise économique en chaîne, densification excessive des aires urbaines et fragilisation de la vie rurale, non entretien des espaces, avancée des friches et déséquilibres écologiques. Pourtant, en contre-point, nombreux sont ceux qui remarquent que le métier d’agriculteur attire de nouveau. De jeunes entrepreneurs, qu’ils soient ruraux ou urbains, souhaitent de plus en plus s’y lancer. Au Sima 2019 (Mondial des fournisseurs de l’agriculture et de l’élevage), en écho à cette tendance, se tenait même le premier carrefour pour l’installation de personnes non issues de monde agricole. De nombreux jeunes issus de familles agricoles souhaitent également reprendre le flambeau pour peu que ce métier ne devienne pas un sacerdoce.

Alors faut-il se résigner et accepter ce paradoxe ?

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