Archive d’étiquettes pour : territoire

Quelles sont les principales évolutions de l’agriculture française et européenne ces dernières décennies ? Quelle attractivité des territoires pour l’agriculture de demain ? Agriculteurs, non agriculteurs et gestionnaires de la nature, quel dialogue possible ? Agriculteur, un métier d’avenir ? Au premier semestre 2010, le groupe de Camboulazet a organisé un cycle de conférences pour éclairer ces questions avec des interventions d’experts et des échanges croisés.

Retrouvez ici le programme de ce cycle…

Evolution et place de l’agriculture et des agriculteurs dans la société (janvier 2010)

Bertrand HERVIEU, sociologue, inspecteur général de l’agriculture et président du Conseil scientifique du Cirad

Retrouvez une synthèse des éclairages et éléments prospectifs de son intervention dans la Lettre 44 « Dynamiques et projets territoriaux »

Place de l’agriculture entre nature et culture (février 2010)

Raphaël LARRERE, agronome/sociologue et actuellement directeur de recherche à l’INRA

Retrouvez son article sur le même sujet dans la Lettre 47 « Agriculture, biodiversité et territoires »

Agriculteur : un métier d’avenir ouvert à tous ! (avril 2010)

Échanges croisés entre Karen Serres (agricultrice dans le Lot, président de Trame et responsable de la FNSEA), Carole Doré (agriculture dans l’Aisne et responsable des JA)

« Le monde agricole vit, ces dernières années, de profonds bouleversements socio-économiques. La PAC et ses mesures structurelles mises en place pour contrebalancer la libéralisation des marchés agricoles deviennent insuffisantes face aux déséquilibres macro-économiques. Au lieu d’une plus grande régulation des marchés, beaucoup d’Etats font le pari d’un rééquilibrage naturel. Or, ce pari paraît très risqué et les théories ultralibérales qui les sous-tendent sont de plus en plus remises en cause.

Plus globalement, la mondialisation perturbe les économies locales ballottées par les retournements des marchés et fragilisées par les délocalisations. Alors, comment réagir ? Nous restons convaincus que les territoires, ces espaces de projet et de solidarité, peuvent être le creuset d’une autre voie, à la fois performante et adaptative. Ce sera précisément le propos de nos prochaines assises, le 7 octobre. Plusieurs personnalités et des réalisateurs de projets territoriaux ont déjà répondu favorablement à notre invitation et je vous invite d’ores et déjà à réserver votre journée.

Dans cette Lettre de printemps, nous ouvrons la discussion et vous proposons quelques premiers éclairages :

Avec Philippe Ballan, président de l’AIMVER, sont abordés les cas concrets d’imbrication des logiques agricoles dans les logiques territoriales et le partage des intérêts.

Avec Charles Perraud et François Lecallo, vous verrez comment une coopérative est lentement devenue, au fil de l’histoire et par la volonté des paludiers, un acteur clef dans son territoire.

 

Nous revenons sur les débats organisés ces dernières semaines par les associations locales qui se réfèrent au projet Sol et Civilisation. Avec le groupe Chartreuse, nous nous interrogeons sur la gouvernance des territoires, problématique essentielle si l’on veut des territoires effectivement vivants et entreprenants. Avec le groupe de Camboulazet, nous revenons sur l’intervention de Bertrand Hervieu, qui nous expose une vision éclairante et prospective sur le devenir de l’agriculture dans une société en mouvement.

Je vous souhaite une bonne lecture et vous invite, pour prolonger la réflexion, à découvrir notre dernier cahier qui souligne combien le territoire et le développement durable peuvent former un couple d’avenir. »

Michel Ledru, président de Sol et Civilisation

Télécharger la Lettre 44

Le développement durable est souvent présenté comme un développement qui saurait concilier le progrès social, le respect de l’environnement et la croissance économique. Il renvoie en creux aux trois crises emboîtées de notre monde contemporain : la perte de sens de l’économie notamment par son artificialisation financière, la dégradation du vivre ensemble dans nos sociétés individualisées, la rupture des équilibres écologiques.

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Les territoires sont confrontés en Rhône-Alpes comme ailleurs dans le monde au défi d’un développement durable. Comment en être acteur ? Comment conduire le changement nécessaire ? Quelle gouvernance pour nos territoires ? Voilà quelques grandes questions qu’a souhaité éclairer par des expériences de terrain l’association Sol et Civilisation – Groupe Chartreuse le 11 février 2010, à la Maison des Arts de Saint Laurent du Pont.

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« La crise économique actuelle est une pénible réalité ; pour certains nous sommes en train d’en sortir,

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pour d’autres le pire est encore à venir. Elle aura, quoi qu’il en soit, marqué une rupture dans notre époque. Les causes de cette crise sont, en effet, diverses, mais « l’éclatement de la bulle financière » qui en fut l’élément déclencheur a démontré, si besoin était, comment un système non encadré ne peut conduire qu’à des impasses, voire à des catastrophes. Fort de ce constat, nombre de responsables politiques à travers le monde prennent, ou se déclarent prêts à prendre, des mesures pour juguler les effets perturbateurs de cette financiarisation toxique. Souhaitons qu’ils y parviennent, mais force est de constater que, si les économies continuent de peiner, les marchés financiers ont déjà, quelques mois après leur effondrement, retrouvé des couleurs et certaines pratiques douteuses.

Nous vivons également, dans le même temps, une autre mutation. Elle concerne les modes de consommation et les modes d’action qui devraient évoluer si l’on souhaite préserver davantage nos ressources naturelles et garantir des équilibres comme la biodiversité. Il y a là aussi l’impérieuse nécessité de reconsidérer nos choix politiques.

Sol & Civilisation s’est créée, il y a près de 20 ans, pour aborder et éclairer à notre échelle ces questions de « civilisation », en considérant que les territoires ruraux, alors bien mal en point, pouvaient nous aider à penser, à voir, à imaginer d’autres équilibres de société. Nous pensons plus que jamais que des territoires vivants, portés par des hommes volontaires et responsables, que des territoires riches de projets peuvent être le ferment de nouveaux modes de développement. Nous restons notamment convaincus que l’urbanisation galopante dans certains états du monde, ou la concentration urbaine, avec ses étalements périurbains dans notre pays, inhumaine dans le premier cas et inefficace dans le second, doit nous conduire à repenser des politiques territoriales plus offensives.

Pour faire vivre nos territoires, il faudra certainement repenser nos modes de gouvernance. Dans nos territoires ruraux où les agriculteurs occupent la majorité de l’espace, ceux-ci devront davantage ouvrir un dialogue permanent avec leur environnement. Leurs façons de produire, leurs méthodes de culture devront être l’objet d’échanges d’explications franches pour être comprises. Par l’espace qu’ils occupent et façonnent, par la production alimentaire qu’ils engendrent, les agriculteurs sont acteurs du territoire, mais ces deux éléments, espace et alimentation, étant devenus « éléments de société », ils ne peuvent se soustraire à une ouverture et à un partage. La connaissance professionnelle, les contraintes économiques ne pourront justifier de rester dans l’agricolo-agricole. De même, l’« espace rêvé », la « nourriture rêvée » des écolos-écologistes ne sauraient être une finalité réaliste.

C’est sur l’ensemble de ces questions que nous avons organisé sur ces derniers mois diverses rencontres et colloques, nos Assises en octobre, en lien avec les Assises de la ruralité, une soirée-débat en Mayenne en novembre, avec le Réseau Rural français un colloque à Toulouse en décembre.

Cette lettre revient sur ces apports diversifiés de réflexions, d’exemples, de réalités vécues. C’est une contribution ouverte pour avancer ensemble. »

Michel Ledru, président de Sol et Civilisation

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« Crise énergétique, gestion des ressources naturelles, biodiversité, réchauffement climatique, les espaces ruraux sont chaque jour interpellés par les nouveaux défis écologiques planétaires et doivent répondre, surtout en Europe, à des attentes sociétales de plus en plus pressantes. Parallèlement, leur attractivité nouvelle mais également l’ouverture des marchés, notamment agricoles, modifient en profondeur les moteurs de leur économie. Les activités des services et plus largement l’économie résidentielle deviennent ainsi prépondérantes dans certaines régions alors même que les filières agricoles doivent trouver partout des ressorts de compétitivité et d’innovation. Pourtant, si la ruralité a toujours connu le mouvement, la rapidité des évolutions actuelles lui demande aujourd’hui un effort d’adaptation sans précédant.

Depuis plusieurs années, le territoire apparaît comme un levier pertinent pour répondre à cette nouvelle donne où se déploient la globalisation des enjeux et la mondialisation marchande. La politique des Pays, les Pôles d’excellence rurale, les Pôles de compétitivité, les programmes Leader européens confirment ainsi l’intérêt des pouvoirs publics pour les dynamiques locales où se mobilisent l’ensemble des volontés. Nous défendons à Sol et Civilisation cette approche territoriale du développement tant elle permet l’intégration des problématiques et la mise en mouvement des hommes. Notre dernier Cahier, paru ce printemps, reprend cette question et montre combien le territoire, notamment en milieu rural, reste effectivement l’un des meilleurs vecteurs de développement, pour peu que l’on considère le développement comme la capacité à progresser ensemble pour prendre en charge de manière coordonnée et cohérente un ensemble de problèmes hétérogènes.

La complexification des enjeux, l’emboîtement des échelons de décision, la multiplication des parties prenantes demandent néanmoins aujourd’hui aux acteurs d’accomplir un saut qualitatif dans la construction de leurs réponses tant individuelles que collectives. Le territoire ne peut plus en effet se limiter à un espace de rencontre et d’élaboration de projets transversaux, il doit être désormais davantage le creuset de l’innovation, qu’elle soit technique ou organisationnelle, pour mieux agir ensemble, anticiper et créer des nouvelles valeurs économiques, sociales et environnementales.

Pour éclairer ce débat, nous avons organisé début juin avec le Groupe Monde Rural une matinée de débat et d’échanges. Cette Lettre reprend pour partie les points de vue et les témoignages qui s’y sont exprimés, que nous complétons avec la présentation d’une démarche territoriale remarquable au Luxembourg dans la commune de Beckerich.

La ruralité montre encore une fois qu’elle reste inventive et porteuse de solutions nouvelles. Dans cette période de crise où il faut se réinventer, les territoires ruraux restent certainement les meilleurs alliés pour rebondir et contribuer à construire de nouveaux équilibres. Nous reprendrons et élargirons ce débat lors de nos prochaines assises, le 15 octobre prochain.

D’ici là, je vous souhaite une bonne lecture et un bon été. »

Michel Ledru, président de Sol et Civilisation

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Face à la mondialisation économique et aux enjeux du développement durable, le territoire est redevenu à la mode et apparaît de plus en plus comme un cadre reconnu pour penser et agir. Néanmoins, la notion de développement territorial, qui lui est alors associée, demeure aujourd’hui ambiguë et se confond encore trop souvent avec celle du développement local. Lire la suite

« La question agricole n’a peut-être jamais été autant stratégique qu’aujourd’hui. L’actualité de ces derniers mois nous l’a rappelé avec force. Une partie de la planète a encore faim et la population mondiale croît encore.

Il devient urgent de préserver nos ressources mêmes renouvelables telles l’eau douce dont les prélèvements dépassent les retours naturels et l’utilisation des terres arables parfois dégradées par une exploitation intempestive ou des affectations qui les soustraient à la production. Les énergies fossiles s’épuisent et deviennent chères et il faut développer rapidement des alternatives. L’agriculture est au carrefour de tous ces enjeux : alimentaires, environnementaux, énergétiques. Les défis sont immenses mais sans doute pas insurmontables.

Pourtant, l’avenir de l’activité agricole n’a jamais été aussi incertain. Les prix de certaines matières premières ont certes augmenté ces derniers mois de façon spectaculaire, mais ils n’ont sans doute jamais été si volatiles. Si certains secteurs peuvent ponctuellement en bénéficier, d’autres en subissent déjà les contrecoups et globalement, l’évolution chaotique des prix déstabilise toutes les agricultures dont les équilibres économiques s’inscrivent structurellement sur le moyen et le long terme. Parallèlement, les politiques de régulation tendent à s’effacer, amortissant d’autant moins les effets pervers d’un marché devenu mondial. En Europe, la réforme de la PAC prévue

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à l’horizon 2013 laisse présager notamment un recul du premier pilier au profit du second dans un jeu de vases communicants mal défini.

Face à ces défis agricoles qui nous concernent tous et en ce début de présidence française de l’Union européenne, au moment même du bilan de Santé de la PAC, nous avons souhaité nous engager dans ces débats en soulignant combien une approche davantage territorialisée de l’agriculture pouvait être un levier pour répondre aux enjeux d’aujourd’hui et de demain.

Cette lettre apporte quelques premiers éclairages :

Christiane LAMBERT, vice-présidente de la FNSEA, montrera d’abord combien la vitalité de nos campagnes attractives demeure intimement liée au développement agricole et qu’il convient donc de soutenir ces dynamiques complémentaires.

Gilles LEMAIRE, chercheur à l’INRA et président du conseil scientifique de FARRE, montrera ensuite tout l’intérêt d’une agronomie davantage territorialisée.

Frédérique ROSE, du réseau TRAME, soulignera enfin combien les agriculteurs s’impliquent et innovent déjà dans leurs territoires en dépassant certaines de leurs problématiques.

Nous poursuivrons à l’automne cette réflexion en l’élargissant à l’échelle mondiale. Au cours de nos assises, nous débattrons ainsi de l’intérêt d’un futur agricole davantage territorialisé avec des agriculteurs français et étrangers, des agronomes et des personnalités engagées.

Je vous souhaite donc une bonne rentrée et vous attends, le 9 octobre prochain, à nos traditionnelles assises d’automne. »

Michel LEDRU, président de Sol et Civilisation

Télécharger la Lettre 38

 

« Sol et Civilisation a eu l’opportunité, avec le concours de Suzanne Mériaux et Maurice de Vaulx, de participer au mois de mai dernier à une séance de l’Académie d’Agriculture de France sur le thème « Sol et Culture : du sol aux territoires ».

Cette séance faisait suite à une première rencontre intitulée « Sol et Culture » où étaient évoqués les liens étroits entre le « cultural » et le « culturel ». Les orateurs avaient alors souligné combien le rapport au sol était essentiel pour l’Homme. Cette Lettre en reprend ainsi les principales interventions.
Suzanne Mériaux, membre de l’Académie d’Agriculture de France, s’interroge sur les rapports de l’homme à la terre et se dit convaincue que cette relation est constitutive de l’être, et qu’il y a, de ce fait, une ardente nécessité de « re-territorialisation ».
Pascal Legras, agriculteur sur la ville nouvelle de Sénart et fidèle de notre association, revient sur l’histoire du plateau agricole de Sénart qui a muté en quelques années en « ville nouvelle ». Il souligne combien notre récent développement nous a fait oublier le « territoire » mais aussi combien il est important aujourd’hui de le réinvestir et comment l’agriculture peut en être un vecteur.
Claude Beaufort, journaliste et consultant, ami et voisin de Gérard de Caffarelli, qui vient de mener pour le compte du Pays de Thiérache une étude sur les conditions de son développement s’interroge, quant à lui, sur l’importance stratégique du territoire pour construire des projets durables. Maurice de Vaulx, membre également de l’Académie d’Agriculture de France et de notre comité d’orientation, propose enfin quelques conclusions éclairantes.
Je vous souhaite une bonne lecture et un bel été. »

Michel Ledru, président de Sol et Civilisation

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 » La ruralité et l’agriculture ne font plus face aux mêmes défis qu’il y a quinze ans. Nouvelle attractivité, conjoncture économique récemment plus favorable, l’espace agricole et rural se porte visiblement mieux. Les difficultés, si elles changent de nature, ne sont pas moins bien présentes. La libéralisation des marchés agricoles et l’urbanisation croissante bouleversent aujourd’hui la vie et les équilibres à long terme des campagnes.

Les sujets de réflexion de l’association Sol et Civilisation ne sont donc pas clos et je les résumerais aujourd’hui par deux interrogations :
Comment, dans un monde de plus en plus ouvert, de plus en plus complexe, de plus en plus urbain, peut-on construire un développement rural équilibré, basé sur une économie locale solide, une identité préservée, des relations

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sociales sereines, un environnement préservé ?

Comment créer dans nos territoires les conditions d’un « meilleur vivre ensemble » alors que la compétition économique devenue mondiale assèche nos relations, les conflits d’usage enveniment nos rapports, les biens qui nous sont communs sont négligés ?
Dans ce cadre, la place et le rôle de l’agriculture restent pour nous une préoccupation centrale. C’est en effet une activité aux multiples qualités – patrimoniale et culturelle, économique, sociale, environnementale -, qui donne à l’évidence le pouls de la ruralité française et européenne. La période que nous vivons et que nous venons brièvement de décrire avec ces deux moteurs que sont la mondialisation et l’urbanisation, l’affecte en premier chef et nous ne pouvons penser une ruralité vivante sans penser à l’avenir de l’activité agricole.
Or, cette dernière vit justement une phase de mutations et d’ajustements sans précédent. Certes, c’est le propre de toute activité de s’adapter et d’évoluer, mais il me semble aujourd’hui qu’elle doit faire face à des changements extrêmement rapides et qu’elle doit trouver, dans un laps de temps court, des solutions à des problématiques de plus en plus complexes. Doit-on se résoudre au développement d’une agriculture duale : une agriculture de production standard d’une part, sans lien étroit avec son territoire mais forte sur les marchés mondiaux, et une agriculture de niche d’autre part, territorialisée mais relativement confidentielle ?
Sol et Civilisation a donc abordé plus précisément cette question et a voulu s’interroger sur les éléments possibles d’une autre stratégie agricole où pourraient se conjuguer qualité, quantité, territoire et filière.

Nous avons eu l’opportunité de nous appuyer pour cela sur un groupe d’étudiants de l’Institut National Agronomique Paris-Grignon, qui dans leur cursus doivent suivre un enseignement pratique visant à les mettre en situation d’ingénieur. Nous leur avons alors proposé de mener une réflexion sur le bassin laitier haut-normand.
La restitution de ces travaux a fait l’objet d’un colloque en décembre 2007 à la Cité d’agriculture de Seine-Maritime et fut complétée par le regard de plusieurs acteurs-clé. Je vous invite à lire dans les pages qui suivent une synthèse de cette rencontre ainsi qu’un article complémentaire sur le travail de prospective « Agriculture 2013 » conduite par l’Inra en 2007.
L’année 2008 sera stratégique pour notre agriculture. La présidence française à l’Union européenne et le bilan de la PAC à mi-parcours seront en effet des temps forts qu’il ne faudra pas manquer. Sol et Civilisation espère ainsi avec cette première Lettre de l’année contribuer à une nécessaire réflexion collective pour envisager un projet agricole français et européen d’avenir. »

Michel Ledru, Président de Sol et Civilisation

Télécharger la Lettre 36