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L’agriculture apparaît aujourd’hui au cœur de la plupart de nos débats de société : sécurité alimentaire, qualité de l’alimentation, gestion de l’environnement, mutations énergétiques, préservation des ressources naturelles dans nos territoires, rôle de la science et du progrès technique dans l’innovation, compétitivité de nos économies dans la mondialisation, solidarité entre les peuples…

Pourtant, alors qu’elle n’a peut-être jamais été autant considérée comme stratégique, l’agriculture est de plus en plus accusée, sujet de divisions multiples ou mal comprise. Est-ce vraiment durable ?

« Pas de pays, sans paysans », nous interpellait Raymond Lacombe. Le 4e Cahier de Sol et Civilisation s’inscrit dans le sillage de la pensée du président fondateur de Sol et Civilisation. Il vise à comprendre cet apparent paradoxe et à éclairer l’actualité de cette conviction en France, et probablement dans d’autres régions du monde.
Pour ce faire, nous avons fait appel à différents regards et personnalités. Sans pour autant rechercher une lecture exhaustive de ce sujet, ô combien foisonnant, et encore moins des réponses définitives, les auteurs nous livrent ici leur part de vérité et contribuent chacun à mieux cerner le rôle que jouent ou que pourraient jouer les agriculteurs au sein d’un projet de société en ce début de XXIème siècle.

Retrouvez aussi des extraits d’une série de rencontre entre deux jeunes agriculteurs qui ont permis d’élaborer par la suite leur contribution commune pour le Cahier 4 avec l’article « Paysan entrepreneur, une posture pour les jeunes agriculteurs aujourd’hui ». Pour voir les extraits de leurs échanges et débats, cliquez sur ce lien.

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« Sol & Civilisation vient de fêter ses 20 ans. Il y a 20 ans, le 29 septembre précisément, « le Dimanche de Terres de France », lançait effectivement, dans une rencontre enthousiaste entre ruraux et urbains, notre aventure associative.

Nos fondateurs, Raymond Lacombe, Gérard de Caffarelli, Henri de Benoist, Jean Dupuis et quelques autres étaient convaincus qu’une société qui oublie une partie de ses territoires, qui néglige le monde rural et ses agriculteurs ne peut durablement maintenir ses équilibres. Il convenait alors de promouvoir d’autres chemins de développement. Le sol, l’agriculture et les territoires ruraux pouvaient alors être davantage les ferments, les vecteurs et les partenaires d’un projet de société plus équilibré qui saurait relier l’homme à son territoire sans pour autant l’y enfermer.

Ces convictions gardent toute leur modernité. Aujourd’hui, le monde est contraint par des forces financières qui fragilisent chaque jour nos économies, économies qui sont soumises aux fluctuations du commerce et de l’échange marqués par la spéculation, les aléas boursiers et les errements monétaires. La production agricole et alimentaire est alors souvent réduite à une simple matière première, à un simple minerai. Dans ce monde qui se pense désormais de plus en plus dans l’abstraction et le virtuel, qui oublie le temps des saisons pour privilégier celui de l’immédiat, dans ce monde en recherche de solutions nouvelles, la ruralité a un rôle à jouer.

Nous avons voulu donc saisir l’occasion de cet anniversaire pour repenser cette relation qui nous semble féconde entre le sol et la civilisation, entre l’homme et son territoire, en la confrontant au contexte de notre temps et face aux enjeux à venir. Vous pourrez lire dans les pages qui suivent l’essentiel des débats de cette journée anniversaire, ouverte par Jean-Paul Delevoye et conclue par Jacques Delors, un de nos parrains, trois questions ont structuré nos échanges : « Fin ou renouveau des campagnes ? », « Le territoire, acteur du XXIème siècle ? » et enfin « Sol et Civilisation, nostalgie ou projet d’avenir ? ».

Ces éléments qui vous sont communiqués ici sont des extraits et des synthèses des différentes interventions. Vous pouvez néanmoins retrouver l’intégralité des débats et les films qui ont été projetés sur notre nouveau site Internet où vous trouverez par ailleurs une nouvelle base documentaire qui reprend progressivement toutes les publications de notre association.

Au moment où l’on fête ses 20 ans, il est de tradition de faire un vœu. Ce vœu sera simple : que Sol & Civilisation, avec les hommes de bonne volonté qui la composent, avec tous ceux qui la soutiennent, puisse contribuer à favoriser et à accompagner la vitalité des territoires, source d’équilibre de société et d’humanisme. »

Michel Ledru, président de Sol et Civilisation

Télécharger la Lettre 49

 

Depuis vingt ans, Sol et Civilisation souhaite promouvoir un développement fondé sur le rôle de l’homme acteur des territoires et gestionnaire du vivant. Il y a vingt ans, cette question renvoyait directement à la place et au rôle de la ruralité et du monde agricole dans notre société et faisait échos au célèbre slogan de notre président fondateur Raymond Lacombe « Pas de pays sans paysans ».

Ces questions ne nous semblent pas closes mais la mondialisation, les nouveaux enjeux du développement durable, le recul du monde agricole, la périurbanisation en ont peut-être changé la nature.

Telle est la nature des débats de nos 20èmes Assises qui se sont déroulées le 29 septembre 2011 à la Cité Internationale Universitaire de Paris. Vous pouvez télécharger les Actes de cette journée.

Nous vous proposons aussi d’écouter (ou de réécouter) les différentes allocutions de cette journée :

 

  • Ouverture

Par Michel Ledru, Président de Sol et Civilisation (10’59)

Par Jean Paul Delevoye, Président du Conseil Économique Social et Environnemental (22’34)

 

  • Table ronde « Fin ou renouveau des campagnes ? »

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Depuis 20 ans, la ruralité a bien changé. Encore largement agricole, démographiquement déprimée, souvent dépréciée, elle n’avait que peu d’avenir au début des années 90. La donne semble depuis s’être inversée. L’espace rural aujourd’hui attire et séduit, sa sociologie évolue et le monde agricole y est désormais largement minoritaire, ses activités se diversifient, son économie se transforme.
Cette table ronde a cherché à mieux comprendre les mutations et les dynamiques en cours pour apporter un regard critique et prospectif sur cette France qui semble se « re-ruraliser ».

Introduction et présentation par Claude Beaufort, animateur de cette journée (3’02)


Philippe Perrier-Cornet,
Directeur de recherche Inra, UMR MIOSA (15’36)

Pierre Veltz, Président Directeur Général de l’Établissement Public de Paris-Saclay (18’41)

Jacques Arnould, Ingénieur agronome et Historien des Sciences, chargé de mission au Centre national d’études spatiales (CNES) (9’44)

 

  • Table ronde « Le territoire, acteur du XXIème siècle ? »

Articuler le local et le global, conjuguer la marchand et le non-marchand, les projets individuels et collectifs, l’environnement et l’économie, le territoire peut être l’acteur d’une nouvelle synthèse créatrice. Mais comment faire territoire aujourd’hui alors que la mondialisation disperse et que l’individualisme tend à séparer ?
Des acteurs engagés au sein de Sol et Civilisation proposent une analyse nourrie de leurs expériences et de leurs initiatives.

Introduction et présentation par Claude Beaufort, animateur de cette journée (1’06)

Anne-Claire Vial, Secrétaire Générale adjointe de l’AGPM (Association Générale des Producteurs de Maïs), Vice-présidente de la Chambre d’agriculture de la Drôme (18’32)

Jean-Paul Claret, Maire d’Entremont le Vieux (Savoie) et Vice-président du Parc naturel régional de la Chartreuse (14’36)

Dominique Olivier, Directeur de la coopérative agricole Sicaseli (Lot) (14’04)

René Caspar, Économiste, ancien professeur à l’École Supérieure de Purpan (12’46)

 

  • Table ronde « Sol et Civilisation, nostalgie ou projet d’avenir ? »

Le sol cultivé est le socle de notre civilisation européenne. Sa gestion, son aménagement, sa mise en valeur ont longtemps été la source de nos fondamentaux, qu’ils soient économiques, sociaux ou environnementaux. Nos sociétés post-agricoles et post-industrielles s’en sont néanmoins progressivement écartées : mobilité des hommes, virtualisation financière, urbanisation …
L’Europe qui se cherche dans la mondialisation doit elle oublier ses racines ? Les territoires ruraux et l’agriculture peuvent ils être aux avant-postes d’une nouvelle modernité ?

Antoine Rufenacht, Maire du Havre de 1995 à 2010, Commissaire général pour le développement de la

Vallée de la Seine (23’16)

Pierre-Olivier Drège, Directeur général de l’AGPB (Association Générale des Producteurs de Blé)
Luc Guyau, Président indépendant du Conseil de la FAO (37’19)

Claire Bolduc, Présidente de Solidarité Rurale du Québec (22’01)

Dominique Wolton, Directeur de l’Institut des Sciences de la Communication du CNRS (21’33)

 

  • Clôture

Par Jacques Delors, Président Fondateur de Notre Europe (21’21)

 


 

 

 

 

Extraits de la Charte du Groupe

  • « Créer des lieux d’échanges et de débats afin de rompre l’isolement et de susciter des comportements citoyens. […]
  • Rappeler que l’économie et l’entreprise sont au service de l’homme. […]
  • Susciter une démarche de ressourcement et de recherche d’éthique commune fondée sur les différents textes de la déclaration des droits de l’homme. »

En 2001, Raymond Lacombe crée le Groupe de Camboulazet avec pour premier souci de « dépasser le quotidien pour réfléchir à l’avenir, se dégager de l’action pour la re-situer dans des perspectives élargies ». Depuis son départ, ses amis on décidé de poursuivre une démarche d’écoute et de réflexion sur la ruralité. Rapidement la décision est prise d’associer des jeunes. Ainsi, le lycée agricole de La Roque à Rodez devient partenaire, et avec ses élèves participe à l’organisation de conférences.

 

Au cours de l’année 2007, dans le cadre de la Lettre de Sol et Civilisation, Marie-Thérèse Lacombe et le groupe de Camboulazet rappelait les principaux enjeux qui animent leur engagement mais aussi les réflexions et travaux poursuivis par le groupe.

« Notre société perçoit essentiellement l’agriculture au travers de son rôle de production et d’alimentation. Certes, ce rôle est précieux et primordial et le restera toujours. Il est aujourd’hui souvent entaché et dénigré (pollutions, impact sur l’environnement). Il est urgent de prendre conscience que les missions de l’agriculture sont plurielles.

En réfléchissant aux relations entre agriculture et société face au vivant, nous devons nous pencher sur les avancées que nous proposent les agrobiosciences. Des

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voies nouvelles nous sont peut-être ouvertes, si nous savons être présents et participants.

Par ailleurs, vivant en pleine nature, conscients de leur place irremplaçable dans l’entretien des territoires, les agriculteurs ont à partager des biens, l’eau en particulier à tous et pour tous. Il est bon de se situer dans le grand circuit de l’eau sur Terre, de prendre connaissance des richesses, des manques, des gaspillages pour envisager une politique partagée par tous.

De la même manière le paysage, certes façonné par des générations d’hommes de la terre, devient une richesse à partager. Chacun, selon sa situation, son âge, son mode de vie, ses convictions spirituelles l’interprète différemment. Quel bienfait de pouvoir se le dire pour comprendre et contrer des barrières, certes virtuelles, mais qui sont à l’origine des guerres de voisinage, ou nous installent en concurrents. Le paysage appartient à tous.

Ces trois réflexions successives ouvrent des chemins d’avenir pour trouver la place de l’agriculture dans la société. Notre place existe, nous devons le faire savoir, le faire apprécier avec des thèmes renouvelés.

L’agriculture a toujours été très partie prenante et fondatrice du milieu rural. Avec un nombre d’agriculteurs en diminution constante qu’advient-il ? Qui parle actuellement du milieu rural ? Cela ne figurait pas dans les questions exposées lors des dernières échéances électorales à part l’énoncé du retrait de quelques services publics en milieu rural. Ceux qui y séjournent en vacances ou qui viennent y construire se font conquérants, avec des réflexes citadins mal appropriés. La ruralité existe, dépositaire d’un mode de vie et de valeurs propres que nous avons à partager, anciens et nouveaux venus sont ceux qui peuplaient les nombreux lotissements de nos petits bourgs, comme ceux qui s’installent dans nos usines et nos fermes abandonnées.

La ruralité est proximité, diversité, communauté, convivialité, simplicité. Elle est porteuse de beauté, d’authenticité, de vie cachée, de vie sauvage, de patrimoine, de paysage. Les lieux, l’écoute, l’accueil y sont vrais, ou plus proches à créer et à entretenir. Mais il n’y a pas de génération spontanée à ce bien vivre en rural, et le laisser faire peut conduire à des incompréhensions ou des affrontements. Avec des expériences régionales, européennes, nous avons réfléchi à ce concept. L’agriculture, porteuse du vivant et d’avenir. La ruralité porteuse d’espoir pour la société. Cela le sera si nous voulons être présents, inventifs, dans les nouvelles expressions de la vie rurale.« 

 

 » La ruralité et l’agriculture ne font plus face aux mêmes défis qu’il y a quinze ans. Nouvelle attractivité, conjoncture économique récemment plus favorable, l’espace agricole et rural se porte visiblement mieux. Les difficultés, si elles changent de nature, ne sont pas moins bien présentes. La libéralisation des marchés agricoles et l’urbanisation croissante bouleversent aujourd’hui la vie et les équilibres à long terme des campagnes.

Les sujets de réflexion de l’association Sol et Civilisation ne sont donc pas clos et je les résumerais aujourd’hui par deux interrogations :
Comment, dans un monde de plus en plus ouvert, de plus en plus complexe, de plus en plus urbain, peut-on construire un développement rural équilibré, basé sur une économie locale solide, une identité préservée, des relations

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sociales sereines, un environnement préservé ?

Comment créer dans nos territoires les conditions d’un « meilleur vivre ensemble » alors que la compétition économique devenue mondiale assèche nos relations, les conflits d’usage enveniment nos rapports, les biens qui nous sont communs sont négligés ?
Dans ce cadre, la place et le rôle de l’agriculture restent pour nous une préoccupation centrale. C’est en effet une activité aux multiples qualités – patrimoniale et culturelle, économique, sociale, environnementale -, qui donne à l’évidence le pouls de la ruralité française et européenne. La période que nous vivons et que nous venons brièvement de décrire avec ces deux moteurs que sont la mondialisation et l’urbanisation, l’affecte en premier chef et nous ne pouvons penser une ruralité vivante sans penser à l’avenir de l’activité agricole.
Or, cette dernière vit justement une phase de mutations et d’ajustements sans précédent. Certes, c’est le propre de toute activité de s’adapter et d’évoluer, mais il me semble aujourd’hui qu’elle doit faire face à des changements extrêmement rapides et qu’elle doit trouver, dans un laps de temps court, des solutions à des problématiques de plus en plus complexes. Doit-on se résoudre au développement d’une agriculture duale : une agriculture de production standard d’une part, sans lien étroit avec son territoire mais forte sur les marchés mondiaux, et une agriculture de niche d’autre part, territorialisée mais relativement confidentielle ?
Sol et Civilisation a donc abordé plus précisément cette question et a voulu s’interroger sur les éléments possibles d’une autre stratégie agricole où pourraient se conjuguer qualité, quantité, territoire et filière.

Nous avons eu l’opportunité de nous appuyer pour cela sur un groupe d’étudiants de l’Institut National Agronomique Paris-Grignon, qui dans leur cursus doivent suivre un enseignement pratique visant à les mettre en situation d’ingénieur. Nous leur avons alors proposé de mener une réflexion sur le bassin laitier haut-normand.
La restitution de ces travaux a fait l’objet d’un colloque en décembre 2007 à la Cité d’agriculture de Seine-Maritime et fut complétée par le regard de plusieurs acteurs-clé. Je vous invite à lire dans les pages qui suivent une synthèse de cette rencontre ainsi qu’un article complémentaire sur le travail de prospective « Agriculture 2013 » conduite par l’Inra en 2007.
L’année 2008 sera stratégique pour notre agriculture. La présidence française à l’Union européenne et le bilan de la PAC à mi-parcours seront en effet des temps forts qu’il ne faudra pas manquer. Sol et Civilisation espère ainsi avec cette première Lettre de l’année contribuer à une nécessaire réflexion collective pour envisager un projet agricole français et européen d’avenir. »

Michel Ledru, Président de Sol et Civilisation

Télécharger la Lettre 36

 

Cette Lettre est spécialement dédiée à nos 16es Assises qui ont eu lieu le jeudi 11 octobre 2007 sur le thème « Innover ensemble dans nos territoires, les ruraux relèvent le défi ».

Le territoire, espace et ressource de mobilisation et de projet, peut jouer un rôle moteur dans la compétition économique devenue mondiale mais de nombreuses questions restent posées :
– En quoi le milieu rural est-il source de nouvelles valeurs ajoutées ?
– Comment construire des partenariats durables entre des acteurs divers ?
– Quels sont les outils qui permettent une réelle dynamique territoriale ?

Cette intelligence de l’action en commun comme la construction de nouveaux projets économiques territoriaux, de nombreux acteurs la mettent déjà en pratique. Du plus local au plus global, les initiatives en provenance du monde rural insufflent de nouveaux champs de débats et créent de nouveaux liens.

 

Télécharger la Lettre 35

Les ruraux relèvent le défi… Le territoire, espace et ressource de mobilisation et de projet, peut jouer un rôle moteur dans la compétition économique devenue mondiale, mais de nombreuses questions restent posées. En quoi le milieu rural est-il source de nouvelles valeurs ajoutées ? Comment construire des partenariats durables entre des acteurs ? Quels sont les outils qui permettent une réelle dynamique territoriale ? Cette intelligence de l’action en commun comme la construction de nouveaux projets économiques territoriaux, de nombreux acteurs la mettent déjà en pratique. Nous présenterons dans ces assises des innovations territoriales qui vont dans ce sens puis nous ouvrirons le débat avec quelques personnalités pour mettre en perspective ces réalisations.

Vous trouverez ici les actes et le rappel du programme de cette journée d’échange et de débat.

« Notre société perçoit essentiellement l’agriculture au travers de son rôle de production et d’alimentation. Certes, ce rôle est précieux et primordial et le restera toujours. Il est aujourd’hui souvent entaché et dénigré (pollutions, impact sur l’environnement). Il est urgent de prendre conscience que les missions de l’agriculture sont plurielles. En réfléchissant aux relations entre agriculture et société face au vivant, nous devons nous pencher sur les avancées que nous proposent les agrobiosciences. Des voies nouvelles nous sont peut-être ouvertes, si nous savons être présents et participants.

 

Par ailleurs, vivant en pleine nature, conscients de leur place irremplaçable dans l’entretien des territoires, les agriculteurs ont à partager des biens, l’eau en particulier à tous et pour tous. Il est bon de se situer dans le grand circuit de l’eau sur Terre, de prendre connaissance des richesses, des manques, des gaspillages pour envisager une politique partagée par tous.
De la même manière le paysage, certes façonné par des générations d’hommes de la terre, devient une richesse à partager. Chacun, selon sa situation, son âge, son mode de vie, ses convictions spirituelles l’interprète différemment. Quel bienfait de pouvoir se le dire pour comprendre et contrer des barrières, certes virtuelles, mais qui sont à l’origine des guerres de voisinage, ou nous installent en
concurrents. Le paysage appartient à tous.
Ces trois réflexions successives ouvrent des chemins d’avenir pour trouver la place de l’agriculture dans la société. Notre place existe, nous devons le faire savoir, le faire apprécier avec des thèmes renouvelés.
L’agriculture a toujours été très partie prenante et fondatrice du milieu rural. Avec un nombre d’agriculteurs en diminution constante qu’advient-il ? Qui parle actuellement du milieu rural ?
Cela ne figurait pas dans les questions exposées lors des dernières échéances électorales à part l’énoncé du retrait de quelques services publics en milieu rural. Ceux qui y séjournent en vacances ou qui viennent y construire se font conquérants, avec des réflexes citadins mal appropriés. La ruralité existe, dépositaire d’un mode de vie et de valeurs propres que nous avons à partager, anciens et nouveaux venus sont ceux qui peuplaient les nombreux lotissements de nos petits bourgs, comme ceux qui s’installent dans nos usines et nos fermes abandonnées.
La ruralité est proximité, diversité, communauté, convivialité, simplicité. Elle est porteuse de beauté, d’authenticité, de vie cachée, de vie sauvage, de patrimoine, de paysage. Les lieux, l’écoute, l’accueil y sont vrais, ou plus proches à créer et à entretenir. Mais il n’y a pas de génération spontanée à ce bien vivre en rural, et le laisser faire peut conduire à des incompréhensions ou des affrontements.
Avec des expériences régionales, européennes, nous avons réfléchi à ce concept.
L’agriculture, porteuse du vivant et d’avenir
La ruralité porteuse d’espoir pour la société

Cela le sera si nous voulons être présents, inventifs, dans les nouvelles expressions de la vie rurale. »

Marie-Thérèse Lacombe, Groupe de Camboulazet

Télécharger la Lettre 33

« C’est autour de Raymond Lacombe, Président fondateur de Sol et Civilisation, que s’est constitué ce qu’on appelle le « groupe de Toulouse » parce que ce groupe a été accueilli à Toulouse par l’ École Supérieure d’Agriculture de Purpan et par son directeur de l’époque, Pierre Tapie.

 

Se réunissant à Toulouse à partir de 2001, le groupe de réflexion s’est donc composé pour l’essentiel de personnes travaillant en Midi-Pyrénées et se reconnaissant dans la double mouvance du développement territorial rural et de la pensée de Raymond Lacombe, leader agricole charismatique, trop vite disparu en février 2002. C’est au demeurant celui-ci, qui a assuré avec énergie et dynamisme la véritable animation du groupe, autour d’un sujet qui lui était cher : « entreprendre en milieu rural ».
Les participants à cette réflexion étaient issus des institutions agricoles mais aussi de l’appui au développement et de la formation. Le groupe a auditionné diverses expériences de terrain et s’est progressivement forgé une logique commune exposée au cours d’un colloque qui s’est tenu à l’ESA Purpan en novembre 2001 et dont les principales conclusions ont été rapportées dans la lettre de Sol et Civilisation n° 22 et au cours des Assises nationales de septembre 2002.
La conclusion essentielle de ces travaux était de mettre le projecteur sur ce qui semblait le principal obstacle au fait d’entreprendre en milieu rural, à savoir le cloisonnement et les dysfonctionnements entre les acteurs (entreprises, associations, élus). Le développement économique en milieu rural n’est pas seulement une question d’opportunités ou de positionnement judicieux mais également le fruit d’une bonne gouvernance territoriale.
Après une période de transition, le groupe de Toulouse s’est remis au travail. Dans la continuité des réflexions antérieures, il a semblé opportun de creuser plus particulièrement une question qui se pose aujourd’hui de manière cruciale aux acteurs ruraux, celle de la gestion des ressources humaines dans le territoire.
Pour mettre en œuvre cette réflexion, le groupe dit « de Toulouse » s’est ouvert à d’autres membres et a reconduit sa méthode : auditions d’experts et témoignages, travaux collectifs, publications. Vous trouverez dans les pages suivantes le fruit de cette première phase
d’investigation : un article introductif situe l’intérêt de cette question, trois exemples en illustrent des aspects différents et un dernier article en tire les enseignements préliminaires.
A l’heure

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où la concurrence entre territoires est de plus en plus forte, au moment où le monde se complexifie davantage chaque jour, la richesse humaine des milieux ruraux constitue, à n’en point douter, une force de premier plan pour ces territoires s’ils souhaitent vivre et se développer. Il serait vain de croire pourtant que ce potentiel humain se maintient de lui-même. La rapidité des changements, la plasticité des évolutions font qu’il faut sans cesse s’adapter. Là encore, la réponse semble se trouver dans l’émergence d’une gouvernance adaptée associant les différents acteurs. »

René Caspar,
Pour le Groupe de Toulouse

Télécharger la Lettre 31

« Depuis la disparition de Raymond Lacombe, et dans un souci de continuité, j’ai assumé la présidence de Sol et Civilisation. J’ai aujourd’hui la plaisir de vous informer qu’un récente décision du Conseil d’administration a confié ce mandat à Michel Ledru, ancien responsable agricole aujourd’hui retraité. Je me réjouis de cette nomination et suis convaincu qu’elle permettra à notre association de poursuivre son action dans l’esprit et la volonté de ses initiateurs.

Gérard de Caffarelli

C’est avec humilité mais aussi avec confiance que j’ai accepté la présidence de Sol et Civilisation.
Avec humilité car la personnalité, ma clairvoyance, la vision, la conviction des créateurs de Sol et Civilisation inspirent le respect.
Cependant c’est aussi avec confiance, car les témoignages de soutien et de sympathie apportés à Sol et Civilisation sont nombreux.(…) »

Michel Ledru, président de Sol et Civilisation

 

Sommaire

  • La situation démographique dans les nouveaux pays membres de l’Union européenne, par Gérard-François Dumont, professeur à l’Université Paris Sorbonne
  • L’adhésion des PECO, aspects socio-économiques, par Alain Pouliquen, directeur de recherche à L’Inra
  • La situation des territoires ruraux en Pologne, par Anna Potok, ancienne vice ministre de l’agriculture polonaise.
  • La situation des territoires en République Tchèque, par Zdenek Havlicek, vice doyen de l’Université Tchèque d’agriculture de Prague
  • La conciliation entre le sol et la civilisation, terme de la politique de demain, par Jean-Paul Delevoye, ministre de la Fonction Publique,  de la Réforme de l’Etat et de l’aménagement du territoire

 

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