Archive d’étiquettes pour : coopération agricole

L’avenir de l’agriculture fait actuellement l’objet de toutes les attentions : nouvelle Politique Agricole Commune en Europe, loi de modernisation en France. Les attentes à chaque fois sont multiples : nourrir les populations, entretenir et animer nos espaces ruraux, préserver notre environnement. Produire plus et mieux, lier filière et territoire, être doublement performant, voilà les défis à relever. Mais comment faire ?

« Crise énergétique, gestion des ressources naturelles, biodiversité, réchauffement climatique, les espaces ruraux sont chaque jour interpellés par les nouveaux défis écologiques planétaires et doivent répondre, surtout en Europe, à des attentes sociétales de plus en plus pressantes. Parallèlement, leur attractivité nouvelle mais également l’ouverture des marchés, notamment agricoles, modifient en profondeur les moteurs de leur économie. Les activités des services et plus largement l’économie résidentielle deviennent ainsi prépondérantes dans certaines régions alors même que les filières agricoles doivent trouver partout des ressorts de compétitivité et d’innovation. Pourtant, si la ruralité a toujours connu le mouvement, la rapidité des évolutions actuelles lui demande aujourd’hui un effort d’adaptation sans précédant.

Depuis plusieurs années, le territoire apparaît comme un levier pertinent pour répondre à cette nouvelle donne où se déploient la globalisation des enjeux et la mondialisation marchande. La politique des Pays, les Pôles d’excellence rurale, les Pôles de compétitivité, les programmes Leader européens confirment ainsi l’intérêt des pouvoirs publics pour les dynamiques locales où se mobilisent l’ensemble des volontés. Nous défendons à Sol et Civilisation cette approche territoriale du développement tant elle permet l’intégration des problématiques et la mise en mouvement des hommes. Notre dernier Cahier, paru ce printemps, reprend cette question et montre combien le territoire, notamment en milieu rural, reste effectivement l’un des meilleurs vecteurs de développement, pour peu que l’on considère le développement comme la capacité à progresser ensemble pour prendre en charge de manière coordonnée et cohérente un ensemble de problèmes hétérogènes.

La complexification des enjeux, l’emboîtement des échelons de décision, la multiplication des parties prenantes demandent néanmoins aujourd’hui aux acteurs d’accomplir un saut qualitatif dans la construction de leurs réponses tant individuelles que collectives. Le territoire ne peut plus en effet se limiter à un espace de rencontre et d’élaboration de projets transversaux, il doit être désormais davantage le creuset de l’innovation, qu’elle soit technique ou organisationnelle, pour mieux agir ensemble, anticiper et créer des nouvelles valeurs économiques, sociales et environnementales.

Pour éclairer ce débat, nous avons organisé début juin avec le Groupe Monde Rural une matinée de débat et d’échanges. Cette Lettre reprend pour partie les points de vue et les témoignages qui s’y sont exprimés, que nous complétons avec la présentation d’une démarche territoriale remarquable au Luxembourg dans la commune de Beckerich.

La ruralité montre encore une fois qu’elle reste inventive et porteuse de solutions nouvelles. Dans cette période de crise où il faut se réinventer, les territoires ruraux restent certainement les meilleurs alliés pour rebondir et contribuer à construire de nouveaux équilibres. Nous reprendrons et élargirons ce débat lors de nos prochaines assises, le 15 octobre prochain.

D’ici là, je vous souhaite une bonne lecture et un bon été. »

Michel Ledru, président de Sol et Civilisation

Télécharger la Lettre 41

Quel devenir pour les agriculteurs et les territoires du monde ?

En quelques mois, l’agriculture est revenue au cœur des préoccupations et des débats publics par la brusque montée des cours de certains produits agricoles et l’augmentation des prix alimentaires. Aussitôt se sont déclenchés des débats voire des polémiques sur les biocarburants et les aspects environnementaux. Au niveau mondial, des « émeutes de la faim » se multiplient et annoncent des crises récurrentes et de nombreux territoires ruraux sont fragilisés tant socialement qu’écologiquement.

Dans un monde en croissance démographique, dans un monde soucieux de préserver ses ressources naturelles, de maintenir une certaine biodiversité et de répondre aux défis climatiques et plus grave encore dans un monde de plus en plus déstabilisé par les conséquences de la pauvreté paysanne, le maintien et le développement d’une agriculture diverse, rémunératrice, productive et respectueuse de l’environnement apparaissent de plus en plus comme un enjeu majeur de ce début du XXIème siècle.

Pourrons-nous demain produire plus et mieux alors que l’instabilité des marchés fragilise de nombreuses économies agricoles et que les problématiques environnementales réelles ou supposées pèsent sur les conditions de production ?

Téléchargez les Actes de cette journée.

Retrouvez le programme des interventions.

Ouverture des Assises

Michel Ledru (président de Sol et Civilisation)

L’agriculture au coeur de l’avenir : enjeux globaux, réponses locales

Quels enjeux pour l’agriculture et les territoires du monde?

Bernard Bachelier (directeur de la fondation FARM)

Des agricultures dans la mondialisation

Produire plus et mieux dans chaque territoire

Bernard Guidez (président du réseau FARRE, agriculteur dans le Tarn)

Le territoire porteur de qualité

Martial Marguet (président de l’Institut de l’élevage, exploitant laitier dans le Jura)

Une agronomie inventive pour des territoires vivants

Hassan Benaouda (agronome-chercheur à l’INRA de Settat (Maroc)

Agriculture et territoire, un destin commun ?

Table ronde réunissant Sidi Mohamed Gaouzi (président d’une coopérative agricole marocaine), Luc Guyau (président de l’Assemblée Permanente des Chambres d’Agriculture), Philippe Meurs (président des Jeunes Agriculteurs de 2006 à 2008), Gérard Peltre (président de l’association internationale Ruralité Environnement Développement et du Mouvement Européen de la Ruralité) et

Jérôme Vignon (président des Semaines Sociales de France).

Clôture des Assises

Dominique Brinbaum (conseillère spéciale auprès du ministre de l’Agriculture et de la Pêche, chargé de la stratégie et de la prospective)

Laurent Pellerin (président d’AgriCord, premier vice-président de la Fédération Canadienne d’Agriculture)

« Au cours des récentes années, Sol et Civilisation a eu l’opportunité de montrer à travers les Assises 2004 et de confirmer sur le terrain, que ce soit en Biélorussie sur les territoires contaminés, en Albanie à Voskopojë, ou en Tunisie, combien la problématique de gestion des territoires se posait bien ailleurs qu’en France et que pour la plupart des territoires ruraux, le développement d’une économie agricole performante en constituait un élément clef.

 

Ces expériences ont également permis de mesurer l’intérêt que peuvent représenter pour de nombreux territoires de pays en développement ou émergents, les approches proposées par Sol et Civilisation en terme de gouvernance et celles mises en œuvre de longue date par

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Fert pour le développement agricole.

Ces dernières sont notamment fondées sur l’expérience de l’agriculture française, dont une des caractéristiques les plus marquantes réside dans l’engagement des agriculteurs prenant en charge les organisations nécessaires à l’exercice efficace de leur métier. De telles actions de coopération internationale ne peuvent être conduites qu’avec la contribution effective des professionnels agricoles qui apportent leur savoir faire dans ce domaine, ce qu’ils font depuis de nombreuses années notamment aux côtés de Fert.
La persistance et l’acuité croissante des besoins de développement économique d’une proportion importante de la population mondiale, et la relation de plus en plus évidente de ce développement avec de nouvelles formes adaptées de gestion des territoires, rendent très pertinente la convergence des actions développées par Sol et Civilisation et Fert. L’intérêt de leur poursuite, voire de leur extension sont une évidence.
Or ces actions sont très liées à l’engagement des professionnels agricoles français dont le savoir faire en est un élément clef, mais pour qui ce type d’action peut ne pas entrer nécessairement dans les objectifs prioritaires.
Sol et Civilisation, soucieuse de découvrir et tester des méthodologies pouvant enrichir ses modes d’actions, a mis en œuvre avec Fert un exercice de prospective visant à évaluer ce que pourrait être à l’échéance de 10 ans l’engagement des organisations professionnelles françaises dans la coopération agricole internationale.
Il nous est apparu intéressant d’en livrer dans cette lettre les principaux enseignements et de laisser quelques partenaires de cette étude nous donner leurs commentaires. Nous évoquerons enfin deux rapports récents d’organisations internationales qui traitent de l’agriculture dans le développement. »

Michel Ledru, Président de Sol et Civilisation

Télécharger la Lettre 34

 

« (…) La responsabilité, la solidarité, le sens du bien commun, la gestion des richesses naturelles sont aujourd’hui des valeurs malmenées.
Retrouvons la relation de l’homme au territoire, au vivant, organisons différemment la vie économique des territoires, veillons à la vie locale où l’homme est connu.

A Rodez, la préoccupation de cet hiver 2005 se situait dans la recherche d’une ligne forte pour orienter l’agriculture. En effet, on note une certaine désespérance, le départ de nombreux agriculteurs, des propos peu élogieux à leur égard et, dans ce désordre, beaucoup recherchent une solution individualiste. C’est la course à plus d’hectares, plus de primes, une bataille sans but à long terme. Le pacte conclu avec la société dans les années 60 est dépassé. Quel nouveau pacte pouvons nous, ensemble, reconstruire ? Celui qui dépend seul du marché ? Certainement pas !

Quels seraient alors les éléments d’un nouvel élan ? Le terroir, le vivant, la qualité des produits, une nouvelle vision de la nature s’imposent, et peut-être à partir de là de nouveaux emplois vont se créer. Il faut apporter une réponse aux préoccupations des citoyens, de même il faut les amener à comprendre et partager nos contraintes et nos préoccupations (..) »

Marie-Thérèse Lacombe, Groupe de Camboulazet

Télécharger la Lettre 28

« Crises alimentaires, épidémies, vaccinations sont autant de faits ponctuant l’actualité et qui contribuent à contester les systèmes agricoles et les modes de gestion du vivant par l’homme. Au-delà de ce triste constat, ces crises dépassent largement le monde agricole et compromettent une fonction souhaitable de rééquilibrage démographique du monde rural.

Aujourd’hui, je ne peux m’empêcher de m’interroger sur le devenir des territoires ruraux. Le rôle du paysan est totalement remis en cause et les jeunes fuient ces zones de brasiers permanents amplifiés dans les médias.

Quels moyens, quelles méthodes ont les territoires ruraux pour stopper ces migrations lourdes de conséquence.

A l’heure où l’on parle de démocratie participative, de concertation avec le peuple sur le territoire, de décentralisation ; quel sera l’avenir de toutes ces communes rurales ? Quel rôle socio-politique auront-elles ? Quelles positions tiendront elles dans les structures de coopération intercommunale ?

(…)

Je suis convaincu qu’un des éléments majeurs des prochaines décennies sera de trouver une meilleure articulation des relations entre tous les niveaux d’action et de décision. »

Raymond Lacombe, président de Sol et Civilisation

Sommaire

  • La France a-t-elle trop de communes ?, par Gérard François Dumont, professeur à l’Université Paris Sorbonne
  • La coopération intercommunale en Europe : essai de typologie, par Philippe Delivet, administrateur au Sénat au service des collectivités territoriales
  • Présentation d’une étude réalisée sur la crise de la vache folle par des élèves de l’Institut National Agronomique Paris-Grignon, par Dominique Viel, inspectrice générale de l’industrie et du commerce au ministère de l’économie, des finances et de l’industrie

Téléchargez la Lettre 19