Archive d’étiquettes pour : place de l’homme

L’avenir de l’agriculture fait actuellement l’objet de toutes les attentions : nouvelle Politique Agricole Commune en Europe, loi de modernisation en France. Les attentes à chaque fois sont multiples : nourrir les populations, entretenir et animer nos espaces ruraux, préserver notre environnement. Produire plus et mieux, lier filière et territoire, être doublement performant, voilà les défis à relever. Mais comment faire ?

L’agriculture apparaît aujourd’hui au cœur de la plupart de nos débats de société : sécurité alimentaire, qualité de l’alimentation, gestion de l’environnement, mutations énergétiques, préservation des ressources naturelles dans nos territoires, rôle de la science et du progrès technique dans l’innovation, compétitivité de nos économies dans la mondialisation, solidarité entre les peuples…

Pourtant, alors qu’elle n’a peut-être jamais été autant considérée comme stratégique, l’agriculture est de plus en plus accusée, sujet de divisions multiples ou mal comprise. Est-ce vraiment durable ?

« Pas de pays, sans paysans », nous interpellait Raymond Lacombe. Le 4e Cahier de Sol et Civilisation s’inscrit dans le sillage de la pensée du président fondateur de Sol et Civilisation. Il vise à comprendre cet apparent paradoxe et à éclairer l’actualité de cette conviction en France, et probablement dans d’autres régions du monde.
Pour ce faire, nous avons fait appel à différents regards et personnalités. Sans pour autant rechercher une lecture exhaustive de ce sujet, ô combien foisonnant, et encore moins des réponses définitives, les auteurs nous livrent ici leur part de vérité et contribuent chacun à mieux cerner le rôle que jouent ou que pourraient jouer les agriculteurs au sein d’un projet de société en ce début de XXIème siècle.

Retrouvez aussi des extraits d’une série de rencontre entre deux jeunes agriculteurs qui ont permis d’élaborer par la suite leur contribution commune pour le Cahier 4 avec l’article « Paysan entrepreneur, une posture pour les jeunes agriculteurs aujourd’hui ». Pour voir les extraits de leurs échanges et débats, cliquez sur ce lien.

Pour plus d’informations et commander l’ouvrage, contactez nous :

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Prix : 15 euros (+ frais de port)

ou accédez à la version téléchargeable de l’ouvrage en pdf.

Depuis vingt ans, Sol et Civilisation souhaite promouvoir un développement fondé sur le rôle de l’homme acteur des territoires et gestionnaire du vivant. Il y a vingt ans, cette question renvoyait directement à la place et au rôle de la ruralité et du monde agricole dans notre société et faisait échos au célèbre slogan de notre président fondateur Raymond Lacombe « Pas de pays sans paysans ».

Ces questions ne nous semblent pas closes mais la mondialisation, les nouveaux enjeux du développement durable, le recul du monde agricole, la périurbanisation en ont peut-être changé la nature.

Telle est la nature des débats de nos 20èmes Assises qui se sont déroulées le 29 septembre 2011 à la Cité Internationale Universitaire de Paris. Vous pouvez télécharger les Actes de cette journée.

Nous vous proposons aussi d’écouter (ou de réécouter) les différentes allocutions de cette journée :

 

  • Ouverture

Par Michel Ledru, Président de Sol et Civilisation (10’59)

Par Jean Paul Delevoye, Président du Conseil Économique Social et Environnemental (22’34)

 

  • Table ronde « Fin ou renouveau des campagnes ? »

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Depuis 20 ans, la ruralité a bien changé. Encore largement agricole, démographiquement déprimée, souvent dépréciée, elle n’avait que peu d’avenir au début des années 90. La donne semble depuis s’être inversée. L’espace rural aujourd’hui attire et séduit, sa sociologie évolue et le monde agricole y est désormais largement minoritaire, ses activités se diversifient, son économie se transforme.
Cette table ronde a cherché à mieux comprendre les mutations et les dynamiques en cours pour apporter un regard critique et prospectif sur cette France qui semble se « re-ruraliser ».

Introduction et présentation par Claude Beaufort, animateur de cette journée (3’02)


Philippe Perrier-Cornet,
Directeur de recherche Inra, UMR MIOSA (15’36)

Pierre Veltz, Président Directeur Général de l’Établissement Public de Paris-Saclay (18’41)

Jacques Arnould, Ingénieur agronome et Historien des Sciences, chargé de mission au Centre national d’études spatiales (CNES) (9’44)

 

  • Table ronde « Le territoire, acteur du XXIème siècle ? »

Articuler le local et le global, conjuguer la marchand et le non-marchand, les projets individuels et collectifs, l’environnement et l’économie, le territoire peut être l’acteur d’une nouvelle synthèse créatrice. Mais comment faire territoire aujourd’hui alors que la mondialisation disperse et que l’individualisme tend à séparer ?
Des acteurs engagés au sein de Sol et Civilisation proposent une analyse nourrie de leurs expériences et de leurs initiatives.

Introduction et présentation par Claude Beaufort, animateur de cette journée (1’06)

Anne-Claire Vial, Secrétaire Générale adjointe de l’AGPM (Association Générale des Producteurs de Maïs), Vice-présidente de la Chambre d’agriculture de la Drôme (18’32)

Jean-Paul Claret, Maire d’Entremont le Vieux (Savoie) et Vice-président du Parc naturel régional de la Chartreuse (14’36)

Dominique Olivier, Directeur de la coopérative agricole Sicaseli (Lot) (14’04)

René Caspar, Économiste, ancien professeur à l’École Supérieure de Purpan (12’46)

 

  • Table ronde « Sol et Civilisation, nostalgie ou projet d’avenir ? »

Le sol cultivé est le socle de notre civilisation européenne. Sa gestion, son aménagement, sa mise en valeur ont longtemps été la source de nos fondamentaux, qu’ils soient économiques, sociaux ou environnementaux. Nos sociétés post-agricoles et post-industrielles s’en sont néanmoins progressivement écartées : mobilité des hommes, virtualisation financière, urbanisation …
L’Europe qui se cherche dans la mondialisation doit elle oublier ses racines ? Les territoires ruraux et l’agriculture peuvent ils être aux avant-postes d’une nouvelle modernité ?

Antoine Rufenacht, Maire du Havre de 1995 à 2010, Commissaire général pour le développement de la

Vallée de la Seine (23’16)

Pierre-Olivier Drège, Directeur général de l’AGPB (Association Générale des Producteurs de Blé)
Luc Guyau, Président indépendant du Conseil de la FAO (37’19)

Claire Bolduc, Présidente de Solidarité Rurale du Québec (22’01)

Dominique Wolton, Directeur de l’Institut des Sciences de la Communication du CNRS (21’33)

 

  • Clôture

Par Jacques Delors, Président Fondateur de Notre Europe (21’21)

 


 

 

 

 

Extraits de la Charte du Groupe

  • « Créer des lieux d’échanges et de débats afin de rompre l’isolement et de susciter des comportements citoyens. […]
  • Rappeler que l’économie et l’entreprise sont au service de l’homme. […]
  • Susciter une démarche de ressourcement et de recherche d’éthique commune fondée sur les différents textes de la déclaration des droits de l’homme. »

En 2001, Raymond Lacombe crée le Groupe de Camboulazet avec pour premier souci de « dépasser le quotidien pour réfléchir à l’avenir, se dégager de l’action pour la re-situer dans des perspectives élargies ». Depuis son départ, ses amis on décidé de poursuivre une démarche d’écoute et de réflexion sur la ruralité. Rapidement la décision est prise d’associer des jeunes. Ainsi, le lycée agricole de La Roque à Rodez devient partenaire, et avec ses élèves participe à l’organisation de conférences.

 

Au cours de l’année 2007, dans le cadre de la Lettre de Sol et Civilisation, Marie-Thérèse Lacombe et le groupe de Camboulazet rappelait les principaux enjeux qui animent leur engagement mais aussi les réflexions et travaux poursuivis par le groupe.

« Notre société perçoit essentiellement l’agriculture au travers de son rôle de production et d’alimentation. Certes, ce rôle est précieux et primordial et le restera toujours. Il est aujourd’hui souvent entaché et dénigré (pollutions, impact sur l’environnement). Il est urgent de prendre conscience que les missions de l’agriculture sont plurielles.

En réfléchissant aux relations entre agriculture et société face au vivant, nous devons nous pencher sur les avancées que nous proposent les agrobiosciences. Des

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voies nouvelles nous sont peut-être ouvertes, si nous savons être présents et participants.

Par ailleurs, vivant en pleine nature, conscients de leur place irremplaçable dans l’entretien des territoires, les agriculteurs ont à partager des biens, l’eau en particulier à tous et pour tous. Il est bon de se situer dans le grand circuit de l’eau sur Terre, de prendre connaissance des richesses, des manques, des gaspillages pour envisager une politique partagée par tous.

De la même manière le paysage, certes façonné par des générations d’hommes de la terre, devient une richesse à partager. Chacun, selon sa situation, son âge, son mode de vie, ses convictions spirituelles l’interprète différemment. Quel bienfait de pouvoir se le dire pour comprendre et contrer des barrières, certes virtuelles, mais qui sont à l’origine des guerres de voisinage, ou nous installent en concurrents. Le paysage appartient à tous.

Ces trois réflexions successives ouvrent des chemins d’avenir pour trouver la place de l’agriculture dans la société. Notre place existe, nous devons le faire savoir, le faire apprécier avec des thèmes renouvelés.

L’agriculture a toujours été très partie prenante et fondatrice du milieu rural. Avec un nombre d’agriculteurs en diminution constante qu’advient-il ? Qui parle actuellement du milieu rural ? Cela ne figurait pas dans les questions exposées lors des dernières échéances électorales à part l’énoncé du retrait de quelques services publics en milieu rural. Ceux qui y séjournent en vacances ou qui viennent y construire se font conquérants, avec des réflexes citadins mal appropriés. La ruralité existe, dépositaire d’un mode de vie et de valeurs propres que nous avons à partager, anciens et nouveaux venus sont ceux qui peuplaient les nombreux lotissements de nos petits bourgs, comme ceux qui s’installent dans nos usines et nos fermes abandonnées.

La ruralité est proximité, diversité, communauté, convivialité, simplicité. Elle est porteuse de beauté, d’authenticité, de vie cachée, de vie sauvage, de patrimoine, de paysage. Les lieux, l’écoute, l’accueil y sont vrais, ou plus proches à créer et à entretenir. Mais il n’y a pas de génération spontanée à ce bien vivre en rural, et le laisser faire peut conduire à des incompréhensions ou des affrontements. Avec des expériences régionales, européennes, nous avons réfléchi à ce concept. L’agriculture, porteuse du vivant et d’avenir. La ruralité porteuse d’espoir pour la société. Cela le sera si nous voulons être présents, inventifs, dans les nouvelles expressions de la vie rurale.« 

 

En juillet 2006, René Caspar rappelait dans la Lettre de Sol et Civilisation les fondements du groupe de Toulouse.

« C’est autour de Raymond Lacombe, président fondateur de Sol et Civilisation, que s’est constitué ce qu’on appelle le « groupe de Toulouse » parce que ce groupe a été accueilli à Toulouse par l’Ecole Supérieure d’Agriculture de Purpan et par son directeur de l’époque, Pierre Tapie.

Se réunissant à Toulouse à partir de 2001, le groupe de réflexion s’est donc composé pour l’essentiel de personnes travaillant en Midi-Pyrénées et se reconnaissant dans la double mouvance du développement territorial rural et de la pensée de Raymond Lacombe, leader agricole charismatique, trop vite disparu en février 2002. C’est au demeurant celui-ci, qui a assuré avec énergie et dynamisme la véritable animation du groupe, autour d’un sujet qui lui était cher : « entreprendre en milieu rural ».

Pour mettre en œuvre cette réflexion, le groupe dit « de Toulouse » s’est ouvert à d’autres membres et a reconduit sa méthode : auditions d’experts et témoignages, travaux collectifs, publications. »

 

Ces dernières années, le groupe de Toulouse a fait bénéficier le Réseau Rural Français, au niveau régional et national, de ses réflexions sur l’entrepreneuriat en milieu rural. Il a ainsi conduit un projet au long cours autour des questions de gestion territoriale des emplois et des compétences

…ou l’histoire, en deux temps, de la relation entre le Parc naturel régional de Chartreuse et Sol et Civilisation.

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Pourquoi attacher encore de l’importance aux territoires quand les vagues de la mondialisation balaient frontières et repères, et que la mobilité des hommes est devenue un fait de plus en plus partagé ? Lire la suite

« Cela fait maintenant 10 ans que Sol et Civilisation existe. 10 ans que nous essayons de monter, de piloter des équipes de réflexion autour des grands enjeux de notre société contemporaine.

Sol et Civilisation est née de la grande manifestation qui avait eu lieu le 19 septembre 1991, à Paris, où 300 000 paysans et ruraux avaient réussi à interpeler la France entière en disant : « Réagissez, le monde rural existe, nous sommes encore là et nous pouvons rendre service à la société toute entière ! ».

Les fondements de notre association sont toujours d’actualité : l’homme doit être replacé au cœur des débats, de tous les débats, quels que soient ses origines, sa religion, sa philosophie, son milieu de vie.

(…)

C’est à nous, entrepreneurs, agriculteurs, élus, associations de trouver de nouvelles alternatives et de retrouver cette union sacrée entre l’homme, l’activité et l’espace. »

Raymond Lacombe, président

Sommaire

  • Y’a t’il un déménagement du territoire ?, par Gérard François Dumont, professeur à l’Université Paris Sorbonne
  • Restructuration départementale et réorganisation des paroisses, par Père Jean-Louis Vincent, directeur de l’Institut théologique d’Auvergne
  • Un développement durable au service des montagnards, par Jean Bouliaud, chercheur à l’Inra
  • Urbains, ruraux en Ile-de-France : contruire la coexistence, par Jean-Paul Huchon, président du Conseil régional d’Ile-de-France
  • Le projet socio-politique du développement durable, par Henry Ollagnon, professeur à l’INA-PG

Téléchargez la Lettre 21

« Crises alimentaires, épidémies, vaccinations sont autant de faits ponctuant l’actualité et qui contribuent à contester les systèmes agricoles et les modes de gestion du vivant par l’homme. Au-delà de ce triste constat, ces crises dépassent largement le monde agricole et compromettent une fonction souhaitable de rééquilibrage démographique du monde rural.

Aujourd’hui, je ne peux m’empêcher de m’interroger sur le devenir des territoires ruraux. Le rôle du paysan est totalement remis en cause et les jeunes fuient ces zones de brasiers permanents amplifiés dans les médias.

Quels moyens, quelles méthodes ont les territoires ruraux pour stopper ces migrations lourdes de conséquence.

A l’heure où l’on parle de démocratie participative, de concertation avec le peuple sur le territoire, de décentralisation ; quel sera l’avenir de toutes ces communes rurales ? Quel rôle socio-politique auront-elles ? Quelles positions tiendront elles dans les structures de coopération intercommunale ?

(…)

Je suis convaincu qu’un des éléments majeurs des prochaines décennies sera de trouver une meilleure articulation des relations entre tous les niveaux d’action et de décision. »

Raymond Lacombe, président de Sol et Civilisation

Sommaire

  • La France a-t-elle trop de communes ?, par Gérard François Dumont, professeur à l’Université Paris Sorbonne
  • La coopération intercommunale en Europe : essai de typologie, par Philippe Delivet, administrateur au Sénat au service des collectivités territoriales
  • Présentation d’une étude réalisée sur la crise de la vache folle par des élèves de l’Institut National Agronomique Paris-Grignon, par Dominique Viel, inspectrice générale de l’industrie et du commerce au ministère de l’économie, des finances et de l’industrie

Téléchargez la Lettre 19

 

 

 

 

 

« Le constat est général : nous vivons une période de transformations profondes de l’organisation de la vie locale, marquée par un retour vers les valeurs de la ruralité. Hier synonyme d’échec, la ruralité est aujourd’hui une idée moderne : on peut réussir à la campagne, y vivre mieux, autrement. Le milieu rural, qui voit arriver des populations plus exigeantes, doit faire face à cette nouvelle donne.

Pour répondre à ces mutations, il faut adapter les structures et leur fonctionnement.
Alors qu’il est difficile de percevoir le sens des mesures prises par les pouvoirs publics, je crois que la clé de l’efficacité et de l’harmonie entre communes, communautés de communes et pays, sera la légitimité de la force motrice, c’est à dire les forces élues issues de la commune. c’est à ce niveau que se fonde la démocratie locale.

(…)

Sur un territoire, espace de proximité, d’identité, de convivialité, les forces vives ont la capacité naturelle de s’accorder au service de ceux qui y vivent. Le colloque du 6 juin dernier (2000, ndlr), à St Pierre, a permis de montrer que, là où ces forces ouvrent en ce sens, les hommes et les femmes peuvent engager des démarches de développement solides. »

Alfred Beckler, maire de St Pierre et vice président du Conseil général du Bas Rhin

Téléchargez la Lettre 17