La vision des relations ville-campagne qui a majoritairement prévalu jusqu’au milieu du XXe siècle opposant classiquement territoires urbains et territoires ruraux, apparaît désormais obsolète. Les enjeux de la transition socio-écologique changent la donne et appellent à repenser et à redévelopper des partenariats et des formes de réciprocité entre villes et campagnes. 

Découvrez le cahier de recherche issu de la recherche doctorale de Laetitia Verhaeghe, menée au sein de l’UMR Géographie-Cités, équipe CRIA, sous la direction de Sabine Barles, professeure à l’Université Paris 1 Panthéon Sorbonne, et d’Antoine Brès, chercheur associé à l’UMR Géographie-Cités (équipe C.R.I.A.).

Cette thèse est réalisée en partenariat avec Sol et Civilisation, France urbaine, la Fondation Avril et l’Institut pour la Recherche de la Caisse des Dépôts, ainsi que la Direction du Réseau de la Banque des Territoires.

Ce cahier de recherche vise à analyser les nouvelles relations villes-campagnes. Les flux de matières et d’énergies qui y sont déployés, et à la différence de leur organisation au sein  du régime socio-écologique industriel, relient les lieux de production, de transformation et de consommation dans le cadre d’une proximité géographique (Gumuchian et Pecqueur 2007) et sont mis en place par des acteurs locaux, notamment publics. Ces derniers se  réapproprient ainsi la gouvernance de ces flux
de matières et d’énergies renouvelables.

Deux logiques relationnelles de natures différentes sont analysées :

  • d’une part des relations de sécurisation de l’accès des villes aux ressources des campagnes ; les  campagnes seraient alors des territoires “servants” des villes
  • d’autre part, des relations de mutualisation des ressources entre villes et campagnes ; une ou plusieurs villes et campagnes s’associant entre elles et permettant aux acteurs locaux de tirer mutuellement profit de cette situation. Cela conduirait à dépasser le point de vue urbano-centré : villes et campagnes pourraient agir de manière coordonnée sur la transformation du métabolisme de leurs territoires.

Télécharger le PDF : 20 068 Cahier de recherche ville campagne VDef

Découvrir l’ensemble des cahiers de recherche de l’Institut pour la recherche de la CDC : https://www.caissedesdepots.fr/institut-pour-la-recherche/cahiers-de-recherche

C’est la rentrée de notre projet Territoires Apprenants porté par soutenu par le Réseau Rural Français !

➕ d’infos et des vidéos sur le site web dédié : www.territapp.eu

Comment construire de nouvelles compétences collectives territoriales ? Comment le territoire peut être un levier des formations ?
Nous explorerons ces questions avec Daniele Demoustier, co-auteure du livre « Faire Territoire par la Coopération ».
Plus d’infos et programme 

 

 

 

Sous la direction scientifique de Jean-Baptiste Millard, Délégué général d’agridées et de Hubert Bosse-Platière, Professeur d’Université, le nouvel ouvrage « Les biens communs en agriculture, tragédie ou apologie ? » vient de paraître aux Editions LexisNexis. Il reprend les Actes des Rencontres de Droit Rural, organisées le 11 avril 2019 par le think tank agridées et l’AFDR (Association Française de Droit Rural) auxquelles nous avions participé.

Qu’est-ce donc que ces Communs dont tout le monde parle ? Leur origine est extérieure au monde juridique.

Grâce au prix Nobel d’Elinor Ostrom, certains économistes ont, au début du XXIe siècle, remis au goût du jour la théorie des communs que le biologiste Garrett Hardin, à travers sa fameuse « tragédie des communs » (1968), avait paru un temps condamner, considérant que la propriété commune d’une ressource n’était pas compatible avec sa durabilité. Autant qu’il soit possible de l’appréhender de manière synthétique, une définition du commun pourrait être celle d’une ressource en accès partagé, gouvernée par des règles émanant de la communauté des usagers et visant à en assurer l’intégrité et le renouvellement selon un mode de gouvernance en commun.

Ce livre s’efforce de faire parler la science juridique. Que l’agriculture soit porteuse d’une charge émotionnelle collective de plus en plus forte à l’heure de l’écologisation de l’Homme, la chose paraît entendue. Mais jusqu’où faut-il aller dans cette collectivisation des utilités du sol sans rompre avec les acquis du siècle des Lumières ? Droits de l’humanité contre droits de l’Homme ? Apologie et/ou tragédie ?

Propriété foncière, eau, alimentation, biodiversité, autant de champs explorés par les différents contributeurs de cet ouvrage sous le prisme des Communs.

ONT CONTRIBUÉ À CET OUVRAGE :

Hubert BOSSE-PLATIÈRE, Pierre-Étienne BOUILLOT, Didier CHRISTIN, Benoît GRIMONPREZ, Carole HERNANDEZ-ZAKINE, Christian HUGLO, Jean-Baptiste MILLARD, Hervé PILLAUD, Thierry POUCH, François ROBBE, Benjamin TRAVELY, Nadine VIVIER.

 

Informations et commande :
137 pages / Prix : 29 € / ISBN : 9782711033911 / www.lexisnexis.fr
https://www.agridees.com/publication/les-biens-communs-en-agriculture-tragedie-ou-apologie/

 

Truong-Giang Pham participera à un colloque sur le tourisme expérientiel le 23 juin prochain à 17h45 aux côtés de nombreux intervenants italiens et ailleurs en Europe.

« Territori e Italianità » est un événement dédié aux expériences et projets des régions italiens, raconté en direct par des acteurs des territoires.

L’objectif est d’attirer l’attention des nombreux professionnels publics et privés, même un peu isolés, qui travaillent en Italie pour valoriser ensemble leurs opportunités d’emplois sur leur territoire.

Informations et inscriptions 

Bravo à toute l’équipe de la Fondation Avril pour cet appel à soutenir les Banques Alimentaires et Solaal afin de faire face à la forte augmentation du nombre de personnes en situation de précarité alimentaire.

Aujourd’hui, la crise du coronavirus touche tout particulièrement les personnes fragiles en situation de précarité alimentaire. En effet, près de 150 000 personnes sans domicile sont particulièrement touchées de même que les personnes âgées isolées et les familles monoparentales. Parfois oubliés, il est important de rappeler que 20 % des étudiants vivent sous le seuil de pauvreté et se retrouvent actuellement dans une situation très difficile.

La fermeture des cantines scolaires a contraint les parents à assurer un plus grand nombre de repas mettant en difficulté les familles les plus fragiles. De même la fermeture des restaurants associatifs a déjà privé de repas une grande partie de la population.

Demain, la crise économique sans précédent que nous allons traverser va contraindre de nouvelles personnes à se tourner vers l’aide alimentaire. Près de 8 millions de salariés sont au chômage partiel. Les personnes qui perçoivent de faibles salaires pourraient se retrouver dans une situation encore plus précaire. Le FMI prévoit un taux de chômage de 10,4 % en France pour 2020 et 2021 et certains économistes annoncent que ce taux pourrait atteindre les 30 % à moyen terme. Cette forte augmentation du chômage aura pour conséquence inévitable d’accroître le nombre de personnes en difficulté.

Aujourd’hui et pour les mois qui viennent, les associations de l’aide alimentaire doivent faire face à de nouvelles problématiques liées aux perturbations de la chaîne alimentaire et notamment aux problèmes de logistique. L’association SOLAAL qui coordonne les dons entre la filière alimentaire et les associations doit se réorganiser pour faire face à un afflux de produits. En effet, les agriculteurs et les coopératives se retrouvent avec un surplus de production lié à la diminution des débouchés (fermeture de la restauration hors foyers…). La difficulté pour l’organisation des dons est amplifiée par le manque de mains d’œuvre et de transports aussi bien du côté des donateurs que des associations caritatives.

Mais à long terme, la crise sanitaire pèsera sur l’ensemble de l’aide alimentaire d’urgence. En effet, le nombre de personne dans le besoin augmentera inévitablement, les chaînes d’approvisionnements resteront bouleversées, les restrictions des exportations et importations et la nouvelle gestion des stocks des entreprises agroalimentaires risquent de fragiliser dangereusement les sources d’approvisionnements des Banques Alimentaires. Pour autant, ces denrées sont essentielles pour les Banques alimentaires qui les redistribuent ensuite aux associations.

Pour faire un don: http://www.fondationavril.org/projects/solidarite-covid19-alimentation-pour-tous/

#covid19 #alimentation #précarité #appelauxdons

Nous vous invitons à retrouver les Actes de notre journée co-organisée avec agridées consacrée au thème « Numérique et ruralité : nouveaux liens et mutations dans les territoires ».

  • Parcourez la publication :

La notion de commun est de plus en plus utilisée pour qualifier nos ressources naturelles. L’eau, la terre, les forêts, la biodiversité du vivant seraient nos « biens communs ». Il s’agit ainsi d’affirmer que ces ressources sont précieuses et que les pressions écologiques qu’elles subissent nous concernent tous.

Cela dit, qualifier une ressource naturelle de « commun » n’est pas pour autant une garantie contre sa dégradation. En quoi et comment la notion de « commun » peut-elle devenir à la fois éclairante et opérante ?

Il faut sans doute se tourner vers les démarches de coopération et de gouvernance qui y sont associées. La « gestion en commun » nous permettrait ainsi de dépasser nos propres intérêts pour entrer dans des modes de prises en charge nouveaux.

Cette e-lettre revient sur la séance qui s’est tenue en novembre 2019 à l’Académie d’Agriculture de France à laquelle nous avons contribué et qui était consacrée à cette question.

Accédez à l’intégralité de la Lettre 63

Le Conseil d’Administration de l’Acta-les instituts techniques agricoles a élu Anne-Claire Vial à sa présidence le jeudi 13 février 2020.
Agricultrice dans la Drôme, en Earl avec son fils, sur une exploitation de 100 ha en cultures semencières, en blé dur, blé tendre, plantes à parfum, aromatiques et médicinales et IGP “Ail de la Drôme“, Anne-Claire Vial est aussi présidente d’Arvalis – Institut du végétal (depuis 2017), trésorière de l’AGPM et préside Sol et Civilisation depuis 2013.

“La recherche appliquée doit donner de la visibilité à ses travaux qui participent largement à l’émergence et au transfert de l’innovation pour permettre aux agriculteurs de relever les grands défis de demain ” a déclaré Anne-Claire Vial, présidente de l’Acta-les instituts techniques agricoles.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Comme chaque année, les rendez-vous d’automne du RnPAT sont l’occasion de dresser un état des lieux des dynamiques, outils, démarches, méthodologies déployées dans le cadre des Projets Alimentaires Territoriaux (PAT).

La journée s’articulera autour de 4 temps :

  1. Quelles dynamiques engagées à l’échelle nationale ? Ce sera l’occasion de profiter des premiers résultats de l’Observatoire national des PAT qui dressera le premier PATnorama des dynamiques engagées dans les territoires
  2. Quelles innovations dans les PAT ? Ce temps sera consacré à la mise en valeur d’innovations opérationnelles ou organisationnelles déployées par les acteurs des PAT
  3. Comment travailler collectivement sur un territoire ? Plusieurs porteurs de projets portant sur les dynamiques territoriales présenteront les enseignements de leur travaux et les outils mobilisables par les porteurs de PAT
  4. Quels besoins en termes d’outils et de méthodes pour aller plus loin ? Enfin, nous saisirons l’opportunité de vous présenter la nouvelle Banque de ressources du RnPAT et vous proposerons d’identifier collectivement les futurs outils à déployer pour aller plus loin

> C’est dans le cadre du temps 3 « QUELLE INTELLIGENCE COLLECTIVE POUR LES PAT ? » que nous interviendrons :
Table ronde animée par Paul MAZERAND, chargé de mission Terres en villes :
Claude JANIN, Professeur associé Université Grenoble Alpes-PSDR Sagacité ; Sylvie LARDON, Directrice
de recherche Institut National de Recherche Agronomique (INRA)-PSDR Inventer ; Truong-Giang PHAM, Chef de projet MCDR Territoires apprenants, Sol et Civilisation.

Programme et inscriptions

Sol et Civilisation est partenaire de ce projet qui se concrétise après trois années de travail. Cet ouvrage « remet les pas dans les traces » pour rendre compte de manière précise et détaillée de cette dense et riche histoire agraire de l’Aubrac, analyser les mécanismes du développement agricole et rural de la région, et porter un regard sur les enjeux d’avenir qui l’attendent. Il est à la fois une histoire de l’Aubrac, de ses hommes, de sa race bovine, de ses filières d’élevage et de ses produits, de ses exploitations … .

 

« Entre 1964 et 1966, une des premières recherches pluridisciplinaires d’ampleur organisée en France par le CNRS – la RCP Aubrac – a mobilisé des dizaines de chercheurs pour étudier, décrire et comprendre un « établissement humain » de notre société occidentale contemporaine sous ses multiples aspects : ethnologie, agronomie, zootechnie, histoire, sociologie économique, dialectologie, etc.

L’objectif du présent ouvrage est de caractériser la profonde évolution qui a marqué ce territoire depuis cette époque. En effet, de la crise profonde des années 1950 à la relance réussie de la race aubrac et aux initiatives des années 1980 autour d’une offre valorisée de produits et services de qualité, jusqu’à l’émergence d’un véritable projet de territoire par la création d’un parc naturel régional dédié, l’Aubrac a connu un véritable développement de son élevage et de son territoire. Pays de « résistants », l’Aubrac s’est révélé aussi une région apprenante, réactive et innovante, dont les initiatives originales et les réussites nombreuses sont le fruit de dynamiques collectives, catalysées par des leaders visionnaires, et qui ont su cultiver leur patrimoine et la modernité. Pour autant, les réussites de l’Aubrac et son rayonnement aujourd’hui ne doivent pas éluder une lecture critique de son histoire et de la situation actuelle, pour mieux répondre aux défis de demain. Fruit de près de trois années de travail, cet ouvrage « remet les pas dans les traces » pour rendre compte de manière précise et détaillée de cette dense et riche histoire agraire de l’Aubrac, analyser les mécanismes du développement agricole et rural de la région, et porter un regard sur les enjeux d’avenir qui l’attendent. »

« L’ Aubrac : 50 ans de développement », de Jean-Baptiste Borrès, Claude Béranger, Joseph Bonnemaire, Sophie Devienne, Philippe Lacombe, Jean-Louis Rouquette – Paru aux Editions de l’Aube, octobre 2019.