Bref, La publication commune de Sol et Civilisation, la Caisse des Dépôts, France urbaine et la Fondation Avril sur les nouvelles relations villes-campagnes

 

Laetitia Verhaeghe est doctorante en CIFRE à l’UMR Géographie-Cités (équipe C.R.I.A.) et à Sol et Civilisation. Elle est encadrée par Sabine Barles, professeure en urbanisme et aménagement à l’Université Paris 1 Panthéon Sorbonne, et par Antoine Brès, docteur-HDR en urbanisme et aménagement et chercheur associé à l’UMR Géographie-Cités (équipe C.R.I.A.). Ses travaux de recherche portent sur les nouvelles relations villes-campagnes en France, au Danemark et en Italie.
Cette thèse est réalisée en partenariat avec France urbaine, la Fondation Avril et l’Institut pour la recherche ainsi que la Direction du réseau et des territoires de la Caisse des Dépôts.

Les relations villes-campagnes sont un sujet récurrent dans le paysage politique. La loi Voynet qui encourage un développement local « organisé dans le cadres des bassins d’emplois et fondé sur la complémentarité et la solidarité des territoires ruraux et urbains »1, en constitue une illustration. Plusieurs orientations européennes et politiques françaises (loi Pasqua, 1995, Loi Voynet, 1999, Stratégie Europe 2020) ont ainsi encouragé le développement de ces relations tout en peinant à les généraliser. Ce sujet a été réactualisé à travers différentes politiques publiques. A l’occasion de l’une des sessions des assises des ruralités tenue le 31 octobre 2014, l’ancien député du Cantal, Alain Calmette a proposé de mettre en place des contrats de réciprocité ville-campagne. Repris dans les objectifs du comité interministériel aux ruralités du 13 mars 2015, ce nouvel outil avait pour objectif de rééquilibrer le dialogue ville-campagne grâce à la mise en place de partenariats caractérisés par de la réciprocité. Ce dispositif a été généralisé dans le cadre du pacte Etat-métropole à travers le volet

Accès au document : Eclairages de deux cas d’études français

Les territoires agri urbains, facteurs d’attractivité des grandes métropoles : Paris Ile-de-France, Genève, Milan, Montréal

La qualité de vie dans les grandes métropoles est intimement liée à la présence de territoires agricoles dynamiques, garantissant les ressources naturelles nécessaires à la ville : eau, air, sols, biodiversité, alimentation de proximité, paysage, bien-être. Ces territoires apportent de nouveaux services, écologiques, tels que la capture du carbone et la valorisation des déchets organiques des villes, ainsi que des services culturels liés au patrimoine rural. Des politiques publiques innovantes soutiennent des initiatives d’interface entre offre et demande de tels ressources et services.
Le séminaire vise à mettre en lumière plusieurs initiatives remarquables dans le monde ainsi que les politiques qui les soutiennent.

Organisateur : A.P.P.V.P.A (Association Patrimoniale de la Plaine de Versailles et du Plateau des Alluets)
Date : mercredi 07 mars

Accueil : 8h30
Lieu : Domaine de Grand’Maisons
Chemin de Grand’Maisons VILLEPREUX, 78450 VILLEPREUX

 

 

Programme

Accueil par Patrick Loisel, président de l’Association Patrimoniale de la Plaine de Versailles et ouverture des rencontres par  Monsieur le Ministre de l’Agriculture  Stéphane Travert (sous réserve)

  1ère table ronde : « Quelle politique et quelle gouvernance des territoires agriurbains ? ». Présentation d’expériences pilotes sur Montréal, Milan, Genève et Paris :

–         Système alimentaire montréalais – Christopher Bryantenseignant-chercheur à l’Université de Montréal, Québec  

–         Economie circulaire et alimentation de proximité sur le  Canton de Genève –  Héloïse Candolfi, adjointe à la direction générale de l’agriculture et de la nature

–         Le Parc agricole du sud de Milan – Paola Branduini, enseignante chercheur au Politecnico de Milan

–         Le réseau des territoires agri-urbains en Ile de France – exemple de la Plaine de Versailles –Xavier Laureau, président du collège des agriculteurs de la Plaine de Versaille

 2ème table ronde : « Comment renforcer la dynamique des territoires agriurbains en Ile de France par le levier des associations multi-collèges ? »

–         Le rôle des EPCI (Etablissements Publics de Coopération Intercommunale) – François de Mazières,  président de la communauté d’agglomération Versailles Grand Parc et Laurent Richard, président de la communauté de communes Gally Mauldre

–         La politique du Conseil Régional en faveur des territoires agriurbains – Alexandra Dublanche,  Vice-présidente de la région Ile-de-France, chargée du développement économique, de l’agriculture et de la ruralité

–         Les contrats entre métropoles et territoires ruraux – Raymond Vall, président de l’ANPP (Association Nationale des Pôles d’équilibre territoriaux et ruraux et des Pays)

–         Le développement économique des territoires agriurbains – Christophe Hillairet, président de la Chambre d’Agriculture de Région Ile de France

–       Le projet de recherche PSDR Agrige sur les territoires agriurbains d’Ile de France. – Xavier Guiomar, enseignant chercheur à AGROPARISTECH 

       Clôture  par Valérie Pécresse, présidente de la région Ile-de-France (sous réserve)

 Ces rencontres seront animées par Michel Lussault, enseignant chercheur à l’ENS Lyon.

Programme détaillé et inscription 

Sol et Civilisation est née, il y a presque 25 ans, soit une génération, d’une intuition forte de quelques personnalités du milieu agricole et d’autres horizons de la  société civile : notre société pour construire ses équilibres a besoin de tous ses territoires, qu’ils soient urbains ou ruraux. Question ancienne qui se renouvelle, les relations villes-campagnes ont été réinvesties par différentes politiques publiques. Loin d’être désuète, la vieille question des relations villes-campagnes se renouvelle au prisme des enjeux environnementaux, sociétaux et économiques contemporains.
C’est dans cette perspective que Sol et Civilisation a souhaité re-explorer, à l’occasion de ces deux dernières assises (2015, 2016), la thématique à l’origine de son fondement. Durant celles-ci, nous avons interrogé la place des campagnes dans les dynamiques contemporaines et les modalités de leurs relations avec les villes et les métropoles. Les différent.e.s interventions et échanges ont permis d’explorer les modalités des dialogues et des échanges villes-campagnes, autrement dit, d’essayer de penser les systèmes plutôt que les parties, les interactions plutôt que les situations.
Quel est le bilan de la situation en 2017 ?
Sommes-nous engagés sur la voie de ces nouvelles relations ?
Quelles réalités observons-nous ?
Quelles dimensions reste-t-il à explorer ?
Ce numéro, intitulé « Chemins de campagne, la ville autrement », interpelle les résultats de nos deux dernières assises et explore de nouvelles dimensions au sein de cette thématique.

Télécharger la Lettre 60

La deuxième édition de la Conférence nationale des territoires (CNT) a lieu ce jeudi 14 décembre 2017 à Cahors (Lot). Cette instance, présidée par le Premier ministre, est composée de membres du Gouvernement, de représentants des collectivités territoriales, du Parlement et des organismes de concertation territoriale existants. 
Dans ce cadre l’Association Nationale des Nouvelles Ruralités publie une tribune « Osons les ruralités !  » en lien avec 18 instances, dont Sol et Civilisation. 

 

Osons les ruralités !
Une certaine France affiche sa Révolution. Cette Révolution sera complète si elle saisit la chance que constituent pour notre pays les territoires ruraux. L’actualité de la Conférence nationale des territoires offre l’opportunité d’ouvrir et d’élargir le débat sur ce sujet. Après avoir concerné les relations entre l’État et les collectivités, cette conférence doit relever le défi des espaces non métropolitains et traduire les aspirations des ruraux.
Chiche pour une concertation exigeante, portée par des objectifs précis s’attachant directement à résorber les fractures territoriales et sociales sans se limiter aux seules mesures réparatrices ou compensatoires. Cette démarche s’appuie sur la persistance d’une France oubliée telle qu’elle ressort de la récente étude du CREDOC ainsi que les engagements du Président de la République de résorber ce sentiment de déclassement territorial d’ici à la fin du quinquennat. Il est urgent que cette politique de fond devienne perceptible par les habitants et les entrepreneurs.
Partons sans détour du potentiel des territoires ruraux formés des villes petites et moyennes, des bourgs-centres et des campagnes, soit 60% de la population et 57% des emplois. Cette réalité économique, sociale, environnementale et humaine ouvre des perspectives sur le monde de demain.
La ruralité ne constitue elle pas une chance pour notre pays dans la diversité et la spécificité de ses territoires, à accueillir les nouveaux flux démographiques générés notamment par les aspirations des français de plus en plus nombreux à sortir des concentrations urbaines ?
Mais le potentiel de la ruralité s’inscrit dans un projet de société plus global. Elle apporte des réponses aux nécessaires transitions dans lesquelles notre société est engagée: transition énergétique, de l’économie verte, de la gestion du foncier, du télétravail, de la silver économie et de la lutte contres les vulnérabilités.

Ouvrir la concertation à toute la société
Devant les maires de France, voilà quelques jours, le Président de la République a affirmé une certaine bienveillance à cette approche transversale. Nous devons donc élargir la concertation aux acteurs économiques, enseignants, chercheurs et citoyens qu’ils soient, ou non, regroupés dans des structures de développement ou des grandes associations représentatives sur le plan social ou culturel. Ceux qui pensent et vivent leur territoire doivent en dessiner son avenir partagé. La ruralité n’a que trop souffert d’une vision centralisatrice et de décisions venues d’en haut. Concrètement, nous proposons que l’ensemble des trente et une associations regroupées dans les « Voix de la ruralité », représentants plusieurs millions d’élus, de responsables et de citoyens, nourrissent par des projets concrets une vision cohérente de la France dans laquelle tous les territoires trouvent leur place.

Les voix de la Ruralité
Forum des ruralités
Pour mener ce travail, nous souhaitons recueillir les projets et les idées au travers des forums des ruralités. Nous n’opposons pas les territoires entre eux, métropoles, villes petites ou moyennes, campagnes. Nous ne confrontons pas l’urbain au rural. Nous nous ouvrons aux autres territoires européens. Nous voulons simplement que le rural soit entendu dans les actes. Et pourquoi pas que ses initiatives, trop méconnues parce qu’insuffisamment regardées, inspirent le monde de demain que nous voulons plus solidaire, plus durable. Nous considérons que la concentration ne constitue pas une réponse. Pas plus que l’organisation pyramidale.
Le Président de la République appelle à une révolution des pratiques et des organisations. Nous adhérons à cette transition ! Une réforme de la France ne se fera pas et ne réussira jamais sans l’ensemble de ses territoires. Nous souhaitons travailler avec l’État, les régions, l’Europe… tout d’abord à une réelle prise en considération des territoires ruraux et de leur potentiel et ensuite à une politique globale de long terme qui traite des causes des disparités et pas seulement des conséquences. Cet engagement avec des moyens pluriannuels doit redonner confiance, fierté et espoirs aux ruraux et aux créateurs d’initiatives. Tous ont des projets.

Ils ont collaboré :

EDITO

Pourrait-on, demain, débattre autrement de l’agriculture ?  

C’est la question qui anime cet ouvrage. La tâche n’est pas facile, tellement nous sommes habitués aux avis communs et aux controverses confortables.

Les rôles et les accusations sont connus. D’un côté, agriculteurs et industriels productivistes, guidés par le quintal et le profit, aveugles à l’urgence environnementale. De l’autre, doux rêveurs du bio et des fermes urbaines, inconscients de l’immensité de la tâche à remplir — nourrir neuf milliards de personnes en 2050. Au centre, responsables politiques et médias prompts à suivre l’opinion du moment, et à aiguiser les polémiques.

Le Cercle Prospective des filières agricoles et alimentaires a travaillé dix-huit mois pour proposer les termes d’un nouveau débat, pour engager une réconciliation entre agriculture et société.

En exprimant nos valeurs, en travaillant sur les nouvelles attentes des citoyens et des consommateurs, en écoutant les critiques et en montrant les évolutions des pratiques, nous avons voulu contribuer à un dialogue apaisé autour des enjeux agricoles et alimentaires, malgré certains désaccords de fond.

A consulter sur : 
http://agricultureetsociete.fr/

 

Les zones rurales cumulent les handicaps : une population en diminution et vieillissante, un manque d’équipements et de services et un éloignement géographique. Et pourtant des habitants, des élus, des associations sont convaincus du potentiel du monde rural et s’organisent pour le faire vivre.

Avec :

  • Vanik Berberian , Président de l’Association des maires ruraux de France et maire de Gargilesse-Dampierre

  • Bertrand Coly , Membre du CESE, Conseil économique, social et environnemental

  • Olivier Benelle , Adar-Civam, Association pour le développement agricole et rural du Boischaut Sud

    Ecouter l’émission

 

nr acv Présidente du think tank Sol et Civilisation et de la chambre d’agriculture de la Drôme, Anne-Claire Vial répond aux questions de Nouvelles Ruralités.

 

Sol et Civilisation pense le territoire à partir de projets communs portés par tous les acteurs.
C’est du lien que viendra l’avenir de tous les lieux ruraux.

Où en sommes nous de la stratégie d’innovation dans les territoires ?

Le territoire est désormais un cadre d’innovation pertinent. Il permet la mise en synergie des acteurs, des idées et des projets. C’est un creuset pour créer de l’intelligence collective, décloisonner et provoquer des processus vertueux créateur de valeurs. Plusieurs dispositifs ont été mis en place en ce sens : cluster, pôle de compétitivité, Pôle d’excellence rurale, PTCE, … Avec l’émergence des métropoles et des régions, on voit également apparaître des politiques locales plus volontaristes. Mais ces dispositifs ne font pas tout. Les dynamiques territoriales demandent des moyens d’animation pour faciliter la mise en réseau des acteurs, le montage de projet complexe. On encourage surtout des dynamiques déjà existantes plus qu’on génère leur émergence. On décentralise plus qu’on accompagne des mouvements ascendants.

Quelle est votre priorité pour une réappropriation des territoires ?

La réappropriation des territoires passe par la capacité des acteurs à faire projet ensemble sur un espace qui les rassemble. C’est le projet qui fait le territoire et non pas l’inverse. C’est la rencontre des hommes et des idées qui font les projets. Il faut renforcer des dispositifs permettant de mettre en relation les acteurs et les aider à construire ensemble. Aidons à faire ensemble plus que regrouper pour faire.

Les projets communs du couple agité agriculture/société avancent ils ?

L’agriculture est au cœur d’enjeux de société : l’alimentation, l’énergie, la gestion des ressources naturelles. Nous sommes trop souvent confrontés à des oppositions alors que le territoire est un bon espace pour avancer ensemble. Les Plans alimentaires territoriaux, le contrat de réciprocité ville/campagne peuvent être des bons supports. Ces processus sont complexes, mais plus réalistes et durables.

Quel message adressez-vous au président de la république pour l’avenir immédiat des territoires ruraux.

Les territoires ruraux sont apporteurs de solutions. Ils peuvent être des partenaires de premier choix pour répondre aux défis. Ils ont besoin d’être reconnu comme des territoires de projet à part entière. On ne peut pas tout penser par la densité. Il faut d‘abord rendre possible leur inclusion dans notre monde connecté. La question de la fracture numérique doit être dépassée. Il faut aussi qu’ils puissent être en relation égal à égal avec les territoires urbains. Il faut penser des politiques de liens plus que des politiques de lieux. Une alimentation quotidienne et de qualité est un lien fondamental sur lequel nous devons nous appuyer.

Retrouvez Sol et Civilisation aux 2e Assises de Nouvelles Ruralités les 26 et 27 octobre 2017

Bernard Chevassus-au-Louis Biologiste, ancien directeur de l’INRA, du Museum d’histoire naturelle et président de l’association Humanité et Biodiversité est intervenu dans l’émission « Matières à penser » de France Culture ce mercredi  6 septembre  sur le thème les « Consommateurs ou Citoyens, faudra-t-il choisir? ».

A l’occasion des Etats-Généraux de l’alimentation, entretien avec Bernard Chevassus-au-Louis, biologiste, ancien directeur de l’INRA, de l’Agence française de sécurité sanitaire des aliments (Afssa devenue l’Anses) et du Muséum national d’histoire naturelle. Il est le président de « Humanité et biodiversité » (succédant à Hubert Reeves)

L’alimentation, bien plus que l’acte de se nourrir, « un fait social culturel » (Marcel Mauss), une histoire sérieuse qui implique nos relations à la nature, aux animaux, à nos choix de société. Des peurs alimentaires aux solutions durables, des circuits mondialisés à l’agroécologie, des comportements individuels au vivre ensemble, c’est toute notre histoire commune qui est interrogée…

Ré-écouter son analyse scientifique et sociologique de l’alimentation

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Bernard Chevassus-au-Louis participera  à l’une de nos tables rondes en tant qu’intervenant le 23 novembre 2017 sur le thème de l’ agriculture-société : comment construire un new deal ?

Vous pouvez d’ores et déjà vous inscrire aux 26 es Assises de Sol et Civilisation > INSCRIPTION EN LIGNE

 

 

 

Introdution

Guillaume Dherissard (directeur de Sol et Civilisation) et Didier Christin (Chargé de mission à Sol et Civilisation)

Sarah Vanuxem, Université Nice Sophia Antipolis – Les communs au prisme des communaux et des usages ruraux
Rémi Beau, Université Paris Ouest Nanterre La Défense – Terres communes et diversité d’usages 

Présentation d’un cas détaillé 
Didier Hervé, Directeur de l’Institut Patrimonial du Haut Béarn (IPHB)

Joseph Paroix, Agriculteur et Président de l’association des bergers et des transhumants des trois vallées


Table-ronde – Avec les agriculteurs, à la recherche de nouveaux équilibres entre l’Etat et le Marché 
Jean-François Ouvry, Directeur de l’AREAS
Benoît Juhles, Président des Jeunes Agriculteurs du Cantal

Pierre Lafragette, Président de la coopérative agricole et de territoire Les Fermes de Figeac

 Visionner les vidéos de l’Atelier Agriculture du 9 juin 2017

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Réflexion d’un écologue sur la protection de la nature en France.

Notre territoire a connu une histoire climatologique contrastée, où se sont alternées extinctions d’espèces et périodes de reconstruction. Ce que nous appelons « nature », en France, est en réalité le produit des activités humaines et de processus écologiques spontanés depuis des milliers d’années.

La déforestation, l’agriculture, les aménagements des cours d’eau et des zones humides, les introductions d’espèces ont créé des milieux artificialisés, gérés pour des usages variés. L’homme n’a pas détruit la diversité biologique en métropole, mais il l’a transformée et enrichie. À partir de cette affirmation, l’auteur pose la question du pilotage des dynamiques de cette nature, soumise à de nouvelles pratiques agricoles, à l’urbanisation, au réchauffement climatique. Quels compromis sont possibles pour contrôler les facteurs qui nuisent à nos activités et à notre cadre de vie (ravageurs de cultures, vecteurs de maladies…), tout en préservant un riche patrimoine d’espèces et de paysages auquel nous sommes attachés ?

Dans ce contexte, qu’entend-on par « érosion de la biodiversité » ? Quand on modifie un système écologique, on perd des espèces, mais on peut en favoriser d’autres. Pour construire une gestion future de la biodiversité compréhensible par tous, il faut sortir du « prêt-à-penser » catastrophiste et tenir compte aussi des succès dans nos relations avec la nature

Christian Lévêque, directeur de recherche émérite de l’IRD (Institut de Recherche pour le Développement) , président honoraire de l’Académie de l’agriculture de France et membre de l‘Académie des science d’outre-mer, est l’auteur de nombreux ouvrages sur l’écologie et la biodiversité.